Cinq groupes à suivre (101)

MIKHAEL PASKALEV
Impossible de ne pas penser à Peter, Bjorn & John à l’écoute de Jive Babe, futur tube des beaux jours, on parie toutes nos économies les yeux fermés. Si Mikhael Paskalev vient de Norvège (et un peu de Bulgarie aussi) et non pas de Suède, il partage pourtant avec ses compatriotes scandinaves l’art de construire de la pop joyeusement bordélique et ultra-efficace : sur fond de clip lynchien, ça tape des mains, ça fait « bang bang », ça chante « wouh ouh ouh » et surtout, ça colle aux semelles des Converses et aux tympans. Entre crooner fifties et rockstar en slip – on salue d’ailleurs son splendide hommage à Tom Cruise version Risky Business dans la vidéo de I Spy –, le Norvégien à la jolie moustache risque bien de sauver la rentrée avec son premier album, à venir en septembre. Vivement la fin de l’été.
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MARVIN HOOD
Ils viennent de Lille, ils offrent sur leur Bandcamp la bande-son de la fin du monde, nommée 52 steps to the Apocalypse et enrichie d’un nouveau titre chaque semaine, ils y offrent également, en téléchargement libre, une reprise intégrale, et cinglée, et drôle, et belle, et ludique, du Nevermind de Nirvana, ils disent faire de la « pop brillante pour les masses mélancoliques » et ils ne mentent pas, ils rappellent à la fois Dan Deacon et Architecture in Helsinki, avec qui ils ont d’ailleurs logiquement tourné, ils plairont autant aux fans de MGMT qu’à ceux de The Go! Team, leurs chansons sont des petits hymnes tordus pour âmes sucrées-salées, électro et pop, barbapapesques et acidulés, citriques et mousseux. Pour résumer cette phrase beaucoup trop longue : Marvin Hood pourrait donc être une nouvelle définition du bonheur, et si l’apocalypse arrivait vraiment, on accepterait volontiers de la passer à leurs côtés, sourire aux lèvres.
Bandcamp

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ARC IN ROUND
Quand on lit, sur Stereogum, la mention d’une influence de Broadcast et une description shoegaze à propos de ces quatre jeunes gens de Philadelphie, pour certains issus de Replay, le sang dans notre cœur bourré d’espoir ne fait qu’un tour. A l’écoute, il en fait même plusieurs, de la pointe des orteils au sommet des cheveux, en flux continus et bouillonnants : Arc in Round ne lancera sans doute aucune révolution, sinon intime, mais son savant mélange de guitares en nappes magmatiques, de mélodies rêveuses ou rêches, de kraut léger et de butoirs lourds, de My Bloody Valentine et de Stereolab, de torsions psychédéliques et de chants vaporeux, d’intime et de grandiose fait plutôt merveille. Au sens propre du terme, d’ailleurs.
Bandcamp

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Morceau One-Sided en téléchargement à cette adresse

ALEXIS RAPHAEL
On ne va pas mentir : notre découverte d’Alexis Raphael s’est faite tard, très tard, dans un club et dans un état d’alcoolémie plutôt avancé (l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, hein). Ça ne nous a pourtant pas empêché de plonger tête la première dans l’électro de l’Anglais signé sur le label Hot Creations. Brûlantes, bouillantes même, les créations de ce DJ anglais biberonné aux raves londoniennes, à la house de Chicago et à la techno de Detroit le sont : sexuelles et sensuelles, elles grisent, font monter le feu aux joues et aux lèvres. Si l’on ne devait choisir qu’un seul morceau pour se reproduire cet été, on prendrait sans hésitation son I Know orgasmique, gémissements inclus.
(Merci Hervé !)
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LA//KVLKD
Kitsuné, dont nous ne nous lasserons jamais de louer l’esthétique, ne choisit ses ouailles que rarement par hasard. Pas illogique, donc, que les Lyonnais d’origine et Parisiens de destination au nom cryptique (=la cavalcade, pour ceux qui n’ont pas suivi) se soient retrouvés en bonne place sur la compilation Kitsuné Parisien II : leurs morceaux, effectivement d’impérieuses cavalcades électro-pop romantiques et grandiloquentes, grands comme l’Antartique et chaud comme le centre de la terre, se réclamant autant de Joy Division que de Late of the Pier ou pouvant aussi évoquer un Two Door Cinema Club en belle forme (Banderoles, belle banderille), faits pour faire danser dans la joie, la furie ou la violence, pourrait les mener assez haut. Ils sont du concours de juin : rien ne vous empêche de voter pour eux. Tout pourrait même vous y inciter.
Fiche inRocKs lab