Les chansons parfaites de Dive, les soleils brûlants de Team Me, l’électro maboule de Qualité Motel, les promesses Pins ou Ruby Cube : cinq groupes à suivre.
DIVE
On a croisé, dans notre vie, nos hauts et nos bas, nos hasards ou nos recherches, d’innombrables groupes à guitares qui font gling-gling, rutilants indies popers, chercheurs de mélodies en or ou inventeurs de crochets instantanés et de refrains superglue. On en croise encore beaucoup, tous les jours, sans doute trop ; pas certain en revanche qu’on en croise souvent d’aussi prometteurs que Dive, groupe du Brooklynois et ex-Beach Fossils Zachary Cole Smith. Un album, Oshin, arrive fin juin mais la seule écoute de son splendide How Long Have You Known? suffit pour espérer haut, et à espérer loin. Romantiques, ciselés, tournoyants, soniques, immédiatement mélancoliques ou puissants ou les deux à la fois, 80s sans nostalgie, shoegaze sur les bords et étoilées au coeur, les autres titres disponibles sur l’Internet sont à peu près au même niveau : on plonge, déjà.
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QUALITÉ MOTEL
Vos genoux atomisés, vos popotins bleuis, vos bras secoués et vos zygomatiques crampés se souviennent, sans doute, de Misteur Valaire : la troupe a retourné, il y a quelques mois, toute l’Europe avec ses concerts doux-dingues et ses morceaux hédonistes. La bonne nouvelle est qu’avec le printemps, la joie est de retour : sous le nom, cette fois, de Qualité Motel, l’émanation parallèle et 100% électronique, 100% drolatique, 100% sérotoninesque, 100% bonheur de Misteur Valaire, capable comme lui, mais derrière des machines et samplers et turntables, de retourner les bides tout en chatouillant les synapses. Ceux qui les ont vus en concert confirmeront, le plaisir et l’hédonisme sont leur meilleur synonyme. Et ceux qui iront jeter une oreille à leur formidable, excitant, pluri-azimuté, ultra-pop et ultra-efficace premier album, Motel Califorña, téléchargeable sur le net à prix choisi, auront très envie, quand ils passeront en Europe, d’aller vérifier par eux-mêmes.
Site officiel
PINS
Une fois est parfois coutume par ici : il faudra, pour l’instant, se contenter d’un titre pour commencer à juger de notre niveau d’excitation. Le morceau en question s’intitule 11th Hour et est extrait d’un premier single éditée, sur une cassette dorée, à 500 exemplaire seulement -la rareté appelle le désir, vieille technique britannique pour créer le buzz. Marketing ou pas, le single en question est celui de Pins, quatre jeunes filles mancuniennes à qui on pourrait, sur cette unique preuve et si tout ne s’écroule pas dès la seconde sortie, promettre un avenir plutôt brillant. Ou, plutôt, un avenir noir d’encre ou un avenir rouge sang : quelque part entre Fever Ray, My Bloody Valentine, Best Coast, The Jesus & Mary Chain et la cave aux chauve-souris, 11th Hour est un petit tube pour les nuits sans lune qui donne envie d’entendre, assez vite, la suite. Et d’y croire.
Site officiel
TEAM ME
Un seul morceau pour Pins, ci-dessus, mais le morceau charbonneux en question, ou la météo automnale des dernières sales semaines, vous a peut-être donné des envies de couleurs, de ballons à l’hélium, de joie naïve, de sourires béats, de rebonds mabouls sur des châteaux gonflables posés en haut sur les nuages. Team Me, c’est très justement tout ça à la fois : six Norvégiens qui font plus de bien que trois Polyphonic Spree, qui sonnent comme un Arcade Fire pop et béat, comme un Flaming Lips avec les cotillons mais sans la dépression, comme un Sigur Ros faisant gouzi-gouzi aux Scissor Sisters, des nordiques qui accouchent de grands morceaux aux arrangements fous et aux saut périlleux rigolards comme s’ils voulaient, d’un trait, effacer toute la laideur du monde. Un album, To The Treetops arrive fin mai, et les Norvégiens joueront à la Flèche d’or parisien le 25 : promis, il fera alors très très beau.
Site officiel
http://www.youtube.com/watch?v=mW4rHTbueBw
http://www.youtube.com/watch?v=papfFCglqMo
RUBY CUBE
Les cinq Toulousains expliquent avoir grandi avec Joy Division, mais Foals ou Metronomy apparaissent également dans leur petite biographie, et elle fait sens, un sens parfait : anguleux mais sensibles, plein d’une rage contenue et de l’énergie compressée d’un big bang n’attendant que son explosion, secs et pourtant caoutchouteux, leurs morceaux sont des merveilles d’ambivalence qui se dansent dans la raideur ou la souplesse, au choix, dont les belles mélodies happeront vos âmes ou dont les rythmiques rendront vos membres incontrôlables.
Fiche inRocKs lab
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