Bientôt immenses, ils le seront sans doute tous : les ravageurs Zulu Winter, le sublime Youth Lagoon, les sensuels Class Actress, les dansants Theme Park ou la Française Robi. A suivre, donc.
ZULU WINTER
Sans doute l’un des prochains grands, très grands gros anglais –à l’écoute des quelques morceaux que les Londoniens ont disséminé ici ou là, les labels, tous les labels, sont apparemment en train de contacter leurs financiers et de préparer les gros chèques. Car si le XXème siècle a fait perdre un peu de sa taille à l’Empire Britannique, il a sans doute trouvé en Zulu Winter de quoi reconquérir, pacifiquement cette fois, le monde entier : écoutez le ravageur Never Leave et vous comprendrez sans doute immédiatement ce que l’on veut dire par là. A la croisée d’un peu tout, de MGMT, de Vampire Weekend, de Coldplay, de New Order, de Foals ou de Bloc Party, le groupe est aussi romantique que puissant, aussi fin que grandiloquent, et semble pouvoir accoucher d’un tube potentiel par morceau écrit.
Blog du groupe
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Let’s Move Back to Front by Zulu Winter
YOUTH LAGOON
Le cerveau d’un jeune garçon, d’un jeune garçon solitaire et apparemment frappé d’anxiété chronique, peut suffire à pousser les horizons de sa chambrette jusqu’à leur offrir la taille de l’Idaho dont il est originaire. Le premier album de Trevor Powers s’intitule The Year Of Hibernation mais on garantit que tous vos sens vont connaître un printemps bourgeonnant à l’écoute, sans doute ébahie, de ses immenses morceaux en équilibre entre délicatesse et force, folk et pop, entre piano spectraux et guitares cinglantes. Bricolées à la maison mais d’une ampleur majeure, habités de mélodies purement bouleversantes, magnifiquement chantés, ces chansons sublimes constituent de délicates petites montées vers l’extase : la nôtre est totale, on en reparlera plus longuement.
Page Facebook
<a href="http://youthlagoon.bandcamp.com/album/july-cannons-free-download">july + cannons (free download) by YOUTH LAGOON</a>
THEME PARK
Essayez, pour voir, de ne pas être pris de petits soubresauts incontrôlés et bienheureux, de ne pas arborer une belle banane au visage, de ne pas onduler des hanches, un peu mollement mais très gaiment, en écoutant l’un des morceaux des Londoniens Theme Park : c’est tout bonnement impossible. Un peu Talking Head sur les bords et un peu surfeurs sur la côte, un peu électro laidback et un peu funk torsadé, avec quelques bribes de Hot Chip ou du Beta Band ou des Rapture, des morceaux dont la coolitude formidable ferait passer Foster The People pour une fanfare militaire, avec plein de petites idées et expérimentations bizarroïdes mais discrètes, avec des horizons très élargis, les quatre Londoniens sont une belle promesse : celle que la crise, un jour, ne se fera plus du tout sentir.
Site officiel
http://www.youtube.com/watch?v=uGj2fARAKLA
http://www.youtube.com/watch?v=Duo_2NYW4xo
Theme Park – Milk by The Line Of Best Fit
CLASS ACTRESS
Il était temps de parler de Class Actress : pas besoin de savoir lire dans le marc de café pour deviner qu’Elizabeth Harper sera dans un avenir presque immédiat sur toutes les lèvres, dans tous les cœurs, dans tous les rêves humides. Proche de Chairlift, signée sur le label du Grizzly Bear Chris Taylor, ancienne folkeuse, la Broolynaise et les deux camarades (plein de possibilités) ont trouvé dans des synthétiseurs suintants et dans le velours d’une gorge à l’abyssale profondeur une sensualité à rendre dingue de désir un taliban neurasthénique : terriblement 80s, entre The Knife et Madonna, le Flic de Berverly Hills et Human League, sexuelles en diable, à danser allongé et préférablement à deux et tous nus, ses chansons sont des bombes hormonales. A venir en octobre, et en français dans le texte, l’album de Class Actress se nomme Rapprocher : oh yeah.
Tumblr
http://www.youtube.com/watch?v=UCPpgE7x-BI
http://www.youtube.com/watch?v=nEwgCHL_o88
http://www.youtube.com/watch?v=JfqhkqzFJaw
http://www.youtube.com/watch?v=d4-FgtdZEqM
http://www.youtube.com/watch?v=kSOWYyy693k
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ROBI
Entre les Pixies et Dominique A, Portishead et Florent Marchet, entre l’obscurité et la lumière, la force brute et les délicatesses de soie, la sensualité et les griffes acérées, la chanson et l’ambiance, difficile de mettre Robi dans une réductrice petite case. Très forte tête inclassable, Chloé Robineau la briserait de toute façon avec la même force et la même grâce qui habite ses chansons changeantes comme la météo de mars, belles ou ravageuses ou les deux à la fois, capiteuses et cinglantes, et aux textes joliment ciselés. La demoiselle sort un maxi fin octobre et jouera quelques concerts dans ces prochaines semaines (voir sur sa fiche inRocKs lab) : prenez de l’avance en tombant tout de suite sous le charme.
Fiche inRocKs lab
http://www.youtube.com/watch?v=_1HgZX66AjM
http://www.youtube.com/watch?v=hO1em2skLFo
http://www.youtube.com/watch?v=kxUU6RRQwVo
http://www.youtube.com/watch?v=XbQyKNJFnWo
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