Des douceurs pour l’été, du rap en Afrikaans, un DJ progérique, un groupe pop idéal, de la francophilie, du cinémascope, plein de bonnes choses : on continue notre série des groupes à suivre avec Lost in the Trees, Family Trees, Dale Earnhardt Jr. Jr., Die Antwoord et Cours Lapin.
LOST IN THE TREES
Il y a certes des arbres, de tous types, des rudes et des doux, des grands séquoias et d’infimes buissons, mais il y a surtout beaucoup de vent dans les bois de ces Américains. Le vent d’arrangements majeurs, un souffle qu’on trouve aussi chez Arcade Fire, les petites tempêtes sentimentales de mélodies pour lesquelles on vendrait notre âme. Une chose est certaine : on va reparler, beaucoup reparler de Lost in the Trees, pas nés de la dernière pluie mais enfin prêts à éclore au monde.
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FAMILY TREE
Tiens, encore des arbres -de Brooklyn, ceux-ci. Des arbres tous cotonneux, tous simples, très classiques, mais de belles végétations sous lesquelless glander des après-midi entières en gobant les nuages, rêver à la retraite, s’imaginer dans les îles, oublier toutes les emmerdes. Pas de révolution, juste de jolies chansons : c’est déjà beaucoup. Surtout quand elles se téléchargent, légalement, d’un simple clic à cette adressse.
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DALE EARNHARDT JR. JR.
N’essayez pas de prononcer le nom de ce duo de Detroit, celui d’un fameux coureur autombile US, vous vous claqueriez la langue. Penchez vous plutôt sur leur musique, idéale elle encore pour les étés languides, sur leurs morceaux sans queue ni tête mais avec beaucoup de corps et d’idées, sur leurs petites torsions permanentes de styles concurrents (pop, électronica douce), sur leur réinterprétation moderne des Beach Boys. On pense, parfois, à Vampire Weekend. On pense, souvent, aux Ruby Suns. On pense, surtout, à aller se baigner dans les eaux chaudes d’un lagon perdu. Une visite sur leur site et le don d’un email vous permettra de télécharger leur premier single, Nothing But Our Love -un autre morceau, génial, s’écoute sur Stereogum, et d’autres encore sur leur MySpace.
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DIE ANTWOORD
Nouveau projet du Sud Africain du Cap Watkin Tudor Jones, pas un perdreau de l’année dans l’underground hip-hop du cru, Die Antwoord est un drôle de truc, une sorte de Stupeflip en Afrikaans flippant ou en broken english étrange, doté d’une imagerie ahurissante (l’un des membres ou proches du groupe est un DJ atteint de progeria, faut le faire), et d’un électro-rap-krunk qui tabasse, qui remue, qui se tord dans tous les sens, qui fait bizarre au ventre, qui rend l’esprit tout confus. Champions du monde.
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COURS LAPIN
Bientôt enfin distribué en France (merci La Baleine), le passionnant projet de quatre Danois apparemment très francophiles, habitués à composer pour l’image ou la scène, repsonsables de morceaux effectivement en cinemascope et technicolor, planquant (en Français, donc) quelques jolis monstres sous une candeur feinte, des aventures turbulentes dans des arrangements de velours immaculé. Quelque part entre Emilie Simon, Tom Waits et Tim Burton : magnifique.
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