La sublime Lana Del Rey sera bientôt immense, vous adorerez les génies pop Cuckoo Chaos, le tubesque Rewards risque de cartonner, on va beaucoup parler du passionnant Cant, et sans doute pas mal du Français Melody Syndrome : cinq groupes à suivre.
CUCKOO CHAOS
« Cuckoo Chaos is Richard Nixon of Dancing. Cuckoo Chaos is the Henry Ford of Dada » explique, sans traduction indispensable, la petite biographie des Américains de San Diego mise à disposition sur le site de leur label Lefse, également maison des formidables Ganglians. Dada, la pop des garçons l’est : elle est aussi radieuse que cinglée, ne suit que les règles qu’elle s’impose, semble mathématique et carrée dans les coins mais bizarre et illogique au cœur, palpite de mille idée comme celle du Spinto Band, elle se permet de véritables tubes (Jamb Song, chanson de l’année ? De l’été, au moins), s’ouvre aux quatre points cardinaux (Jesus Flag American Fish, à faire rougir d’envie Vampire Weekend ou Fool’s Gold) ou offre de véritables beautés (Just Ride It) : le groupe semble capable de tout. Notamment, sur la longueur, de beaucoup plaire à notre sérotonine.
Site officiel
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Cuckoo Chaos – « Jesus Flag American Fish » by performermag
Cuckoo Chaos – Jamb Song by 7Johnk7
Just Ride It // Cuckoo Chaos by Lucy vs. the Globe
LANA DEL REY
« Hollywood Sad Core. Gangster Nancy Sinatra » lit-on à propos de Lana Del Rey. New Yorkaise de racines mais désormais installée à Londres, beauté boudeuse et lippue et fille sans âge (de 24 ans), Lizzy Grant de son vrai nom semble sortie d’un plan tortueux d’un film David Lynch, ou d’un film noir des années 40, ou de vos rêves les plus humides, ou d’un titre de Lee Hazelwood, ou d’un cabriolet chromé traçant dans la Vallée de la Mort, du passé figé de la pop music ou des futurs imaginaires de la soul music. Voix à mettre à genoux (Video Games, à faire fondre les coeurs en titane), arrangements veloutés et vintage ou petits terrain de jeu pour idées plus modernes, les morceaux de la demoiselle sont taillés pour la gloire internationale : Amy Winehouse n’est plus, mais sa dauphine est déjà prête.
MySpace
http://www.youtube.com/watch?v=u89_AiQu9BQ
REWARDS
Chairlift revient et c’est une excellente nouvelle -le premier extrait publié d’un album à venir plus tard dans l’année, à écouter ci-dessous en petit bonus, fait déjà se soulever les cœurs enthousiastes. Mais Chairlift est désormais un duo : Aaron Pfenning, fondateur du groupe avec la délicieuse Caroline Polachek, est désormais parti, seul, voir ailleurs si d’autres plaisirs n’y étaient pas. Son projet s’appelle Rewards et les premiers morceaux parus ces derniers mois tendent à prouver que oui, d’autres plaisirs y sont. Avec ou sans ses compagnons, le garçon sait apparemment rondement mener sa pop à géométrie variable, rétro-futuriste, lustrée jusqu’à l’obsession, rêveuse comme un ingénieur de la NASA tourné vers de nouvelles étoiles synthétiques, quelque part entre New Order et Washed Out et Primal Scream et les Pixies (un peu), entre des dancefloors en chamallow et le moelleux de couettes en plumes. Equal Dreams, l’excellent dernier single du bonhomme est publié par DFA, gage de bel ouvrage, et feat. Solange Knowles : il pourrait cartonner, vous êtes prévenus.
Rewards sur Facebook
Rewards – Equal Dreams by DFA Records
http://www.youtube.com/watch?v=2aJNf7JdhVw
CANT
Autre projet parallèle à suivre de près, voire en perpendiculaire pour s’assurer de la collision : celui de l’un des maîtres artisans du songwriting magique de Grizzly Bear, Chris Taylor. Le premier album du monsieur, qui se fait appeler CANT, paraîtra à la rentrée sur Warp, et on risque de pas mal en parler, et sans doute d’en parler en pas mal. Muri depuis des années mais enregistré en quelques jours, conçu en binôme avec George Lewis Jr., alias Twin Shadow, il s’intitule Dreams Come True mais les rêves qu’il promet, du peu que l’on a pu entendre jusqu’ici, semblent plutôt noirs et tordus. Un premier splendide et majestueux Ghosts, publié en 2009, semblait émerger des cendres les plus hantées de Grizzly Bear quand un nouvel extrait, nommé Answer, blême et patraque, plonge dans le synthétisme gluant de la dance des bas fonds, proche de celles de Fever Ray. Vite, la suite.
Site du label Terrible Records
CANT – Answer (taken from Dreams Come True – Terrible Records / Warp Records) by Warp Records
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MELODY SYNDROME
Melody Syndromes est la bête, impressionnante, de Charles Louis-Aristide. Charles Louis-Aristide traîne dans l’underground parisien depuis quelques années déjà. L’un des titres que cette tête apparemment très tempétueuse et occupée –il explique avoir 200 morceaux en stock- s’intitule War Is Not Over. On confirme : elle ne fait même, pour Melody Syndrome, que commencer. Car le groupe a déjà en mains quelques armes de séduction massive qui devraient assez vite conquérir les âmes : une ambition à l’Anglaise et un son déjà affirmé, crasse et traînant, un rock capiteux au psychédélisme abyssal, des atmosphères violentes et des vols planants qui doivent autant au Velvet qu’à Spiritualized, à l’obscurité qu’aux couleurs.
Fiche inRocKs lab
http://www.youtube.com/watch?v=p8guU0dfO7g
http://www.youtube.com/watch?v=VflbUya5WmI
http://www.youtube.com/watch?v=Dvws087YESA
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