« Salinger sous MDMA » par Bikini, l’électro-pop lumineuse de Airlines, les déjà stars Foster To The People, la pop imagée de (Please) Don’t Blame Mexico et la noisy-pop de A Fight For Love : c’est dans les cinq groupes à suivre et c’est déjà l’été.
BIKINI
Un album, un EP (et son pendant remixé par Houses, CFCF, Teen Daze ou Win Win), mais Bikini n’a toujours pas franchi l’Atlantique pour squatter nos plages. Le duo new-yorkais, qui compose à distance, joue une électro-pop déstructurée, bancale et tordue, qu’ils décrivent comme du Salinger sous MDMA, ce qui est plutôt raccord avec le titre de leur dernier disque, RIPJDS. Trop facile, mais inévitable, leurs morceaux lascifs ont attrapés nos cœurs à la première écoute : des beats synthétiques un peu cheesy, syncopés et hypnotiques, et des voix fantomatiques et électroniques nous font danser n’importe comment, et c’est tant mieux.
Bandcamp
http://vimeo.com/22941450
(PLEASE) DON’T BLAME MEXICO
On avait découvert les Français de (Please) Don’t Blame Mexico avec l’épatante vidéo agencée pour leur premier single The Protocol. Réalisé par Jean Thevenin, batteur de la joyeuse Palmtree Family de Tahiti Boy, le clip montrait, en accéléré, un couple assis face à une caméra pendant 24 heures- le tout sur un morceau pop tendu et radieux à la fois. Le groupe, dont certains membres ont déjà été aperçus chez la formation Toy Fight (un second album serait en projet) a depuis publié son premier album du même nom (The Protocol, donc), et le dévoile encore un peu plus aujourd’hui avec un nouveau single, Panorama. Nouveau morceau, nouvel éclat : la chose s’accompagne elle aussi d’un clip génial, filmé en super 8 et au smartphone- il y a une application pour ça. Avec en bonus, un Iphone qui saute de la tour Eiffel, sans doublure, avec un petit parachute.
Myspace
FOSTER TO THE PEOPLE
Vus au Great Escape cette année, déjà partout aux USA, ces Californiens sont assurés d’une chose : leur nom sera sur de nombreuses lèvres cet été tant leur sunshine-pop en est la BO toute indiquée. On enfilerait en effet bien une paire de tongs et un maillot de bain à paillettes à l’écoute de ses popsongs brillantes, un peu ethnique, très bombesques. On sourit beaucoup aussi, comme si la joie venait d’être déclarée d’utilité publique et que la fin du monde avait été repoussée à 2073. Les hymnes survitaminés de Foster To The People sentent le sable chaud, le coucher de soleil un mojito à la main et une jolie fille en short dans l’autre. Ils sentent aussi surtout le gros carton : on vous parie qu’avec leur tube Pumped Up Kicks, dont le refrains collent aux Converses, les Californiens survivront à l’été et feront parler d’eux cet automne aussi.
Myspace
AIRLINES
Ils viennent de Los Angeles et se font appeler ΔIRLINΞS sur les internets, mais on préfère la version simple. Leur premier EP, Visions, est porté par Burial Grounds, qui comme son nom ne l’indique pas, est un petit tube immédiat d’électro-pop lumineuse et disco qui évoque un chouïa ses compatriotes de Kisses. Le reste est à l’avenant, tropical, entre chillwave, electronica et dream pop, blindée de synthés, et qui va lorgner vers le MGMT tubesque des débuts.
Bandcamp
A FIGHT FOR LOVE
Biberonnés aux Beach Boys et Spaceman 3, le duo parisien composé de Julien Perez et Gaëtan Didelot (également membres du groupe Adam Kesher) a sorti en août dernier un second EP intitulé End of Summer avec quatre chansons teintées de mélancolie. On y retrouve guitare, percussions, orgue et même chants africains. AESD
Inrocks Lab