La preuve que la musique se porte toujours bien : de nouvelles pousses passionnantes se pressent chaque semaine contre nos tympans voraces. On poursuit cette semaine notre série avec Magic Kids, Tristesse Contemporaine, Noveller, WU LYF et Tame Impala.
TAME IMPALA
Un internaute nous a signalé les Australiens, merci à lui, une collègue a confirmé, merci à elle : le groupe, qui tourne avec MGMT aux Etats-Unis, mérite effectivement une belle petite attention. Morceaux tordus, mélodies joliment déroulés, son complexe, pop acidulée et psychédélique, rondelette, à danser dans les constellations, la tête en arrière, le sourire aux lèvres. On pense, parfois, à Grandaddy. Ou à Stereolab. Ou à MGMT. Ou à Empire of the Sun. Ou à Of Montreal. On pense en fait à trop de chose : on se concentrera donc sur ce groupe et sur lui seul.
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TRISTESSE CONTEMPORAINE
L’excellent Denton Eeprom a signé les cocos sur son label, et a eu du flair. Un britannique, un suédois, une japonaise, tous installés à Paris, et plein de possibilités : une musique froide comme la mort et/ou des morceaux chauds comme le sexe, selon l’humeur, des basses rondes comme l’univers, des progressions formidables vers l’outre-Monde ou le nirvana, au choix, des velours plein d’épines discrètes, un kraut obsédant, des ambiances de films qu’il reste encore à inventer. On va beaucoup reparler d’eux, c’est une certitude. Pas de vidéo malheureusement, mais les deux morceaux écoutables sur leur MySpace devraient vous faire faire quelques bonds.
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MAGIC KIDS
A Memphis, Tennesse, il n’y a pas la mer, pas la houle, pas les vagues, pas les vahinés, mais c’est tout comme : le magnifique groupe Magic Kids invente ses propres océans pour surfer le sourire béat sur de très doux clapotis pop. L’incroyable Hey Boy, pourrait être votre tube de l’été, celui de vos enfants aussi à qui la chanson semble directement dirigée, la magnifiquement arrangée Summer devrait aussi prolonger les coups de soleil. Magiques, les gamins.
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WOLD UNITE / LUCIFER YOUTH FONDATION
On ne comprend rien à ce groupe, qui cultive un épais mystère pour mieux laisser son propos prendre le dessus, on ne comprend rien à son site, on ne sait presque rien d’eux. On sait simplement que WU LYF vient de Manchester, que la troupe a pour habitude de changer de nom à chaque show, qu’il compte d’innombrables membres dont certains issus, ça ne s’invente pas, d’un précédent projet nommé Vagina Wolf. On sait aussi, on sait surtout que la musique du machin, lente et obsédante, dramatique et rauque, immédiatement belle et incroyablement abyssale interpelle sans délai, que ces morceaux en forme de cathédrales soniques païennes sont de ces novations magnifiques qui, avec le temps, finissent par définitivement dompter les neurones.
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NOVELLER
Une jeune fille seule, sa guitare sorcière et quelques morceaux magnifiques : Sarah Lipstate, de Brooklyn, a le chic pour inventer des univers entiers avec quelques sons éparses, avec quelques tapis rugueux et mystérieux de guitares magiques, pour capter l’attention de l’auditeur sans jamais le lâcher, pour dessiner avec une poignée de notes le schéma le plus précis de ce que constitue, sur le cerveau humain, une obsession. A écouter à l’orée du sommeil : rêves riches garantis.
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