Sublimes You Can’t Win Charlie Brown, superstar en devenir Hollie Cook, étonnants When The Saints Go Machine, Japanese Popstars ou The North Odd Preppies : cinq groupes à suivre.
YOU CAN’T WIN, CHARLIE BROWN
On cherche encore un qualificatif, plus fin et plus élevé que « sublime », pour décrire la musique de You Can’t Win, Charlie Brown. Incroyablement sensibles, belles à pleurer, de plus en plus ludiques depuis le premier maxi l’année dernière et en attendant, de cœur ferme, un album à venir, les chansons des Lisboètes portent en elles une telle mélancolie voilée, une lumière si belle, des idées mélodiques ou structurelles si géniales, des arrangements si grandioses que les Fleet Foxes, Bon Iver, Grizzly Bear ou Devandra Banhart ressemblent, en comparaison, à de boueux pachydermes. Oui, on cherche encore notre qualificatif miracle, mais c’est dans le monde merveilleux qu’ils crayonnent que l’on trouvera probablement.
MySpace
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http://youtu.be/lgqLW4T1-24
http://youtu.be/6EoqTSU3lNI
HOLLIE COOK
Hollie Cook est la fille de Paul Cook, le batteur des Sex Pistols. Egalement fille de la chanteuse de Belles Stars, le beau bébé a forcément été élevé pas loin de furieux chevelus, a forcément été biberonnée à l’ampli Marshall, et la Londonienne n’a donc pas eu à chercher longtemps avant de trouver sa voie. Elle a un instant rejoint les Slits aux côtés d’Ari Up mais sort le 6 juin un premier album solo, formidable petit bonbon acidulé et de reggae moderniste, de pop canaille, de dub joyeux, de tubes qui vont réchauffer les cœurs. Beaucoup de cœurs : c’est un destin à la Amy Winehouse, les overdoses en moins on l’espère, que l’on promet à Hollie Cook.
Site officiel
http://youtu.be/HhRj3ZEO_ro
WHEN THE SAINTS GO MACHINE
Fans d’Antony, de James Blake, voire de Broadcast dont ils se réclament parmi 1756 autres influences, ouvrez grands vos oreilles tout en fermant fort vos yeux : When The Saints Go Machine, de Copenhague, risquent de vous emmener loin. Très loin. Voix d’hélium posée sur une musique dont on ne sait si elle sort d’un nuage ou du soleil, d’instruments en bois ou de cartes-mères en silicium ou de tout cela à la fois, petits tubes sensibles ou chansons dansantes, ou l’inverse, les Danois ont clairement ce petit quelque chose en plus qui, de temps en temps, fait s’échapper un « wow ! » admiratif de nos bouches en cœurs. A noter que le groupe passera par la France le 24 mai, au Nouveau Casino parisien.
MySpace
Kelly by When Saints Go Machine
Pick Up Your Tears And Run by When Saints Go Machine
Fail Forever by When Saints Go Machine
THE JAPANESE POPSTARS
Robert Smith s’est récemment (et bizarrement) penché sur les destinées de ces mabouls. Ils ont remixé Daft Punk, Beyoncé, Editors, Depeche Mode, les Ting Tings. Ca va donc plutôt bien pour les Japanese Popstars dont la nationalité, ils mentent, n’est pas nippone mais britannique –l’Irlande du Nord, comme leurs cousins sur pneumatiques Two Door Cinema Club. Les trois garçons ne sont pas des perdreaux de l’année, ils ont déjà quelques années, quelques singles, quelques concerts foufous et un album derrière eux, mais il s’annonce que le nouveau long-format, intitulé Controlling Your Allegiance pourrait définitivement mettre le monde à leurs pieds, dansants : leur électro plutôt très pop et plutôt très tapageuse flirte certes régulièrement avec les limites du bon goût, mais les garçons ont une telle science de la construction hédoniste et grandiloquente que leurs tracks, immanquablement, font mouche. Et pas qu’un peu : soyez prêt à suer.
Site officiel
http://youtu.be/bB66947GRx4
http://bandcamp.com/EmbeddedPlayer/v=2/album=2732417333/size=venti/bgcol=FFFFFF/linkcol=4285BB/
THE NORTH ODD PREPPIES
On espère pour vous que vous avez les membres élastiques et de bons protèges-tibias : les Bordelais n’inventent pas le fil à couper l’eau tiède, mais réinventent plus carrément le principe même de la poudre, y ajoutant un peu de nitroglycérine (Apology, furibarde comme les Hives), du soleil (Africana, comme extraite du premier album de Vampire Weekend), un brin d’inventivité harmonique (la très belle Finish) et pas mal d’uranium mélodique. The North Odd Preppies sont ainsi tout autant à l’aise avec les riffs qui décollent les tympans et les rythmiques à porter les dancefloors en ébullition qu’en acidulant et une belle et exotique pop bubble-gum : chapeau, ça promet des lendemains qui chantent.
Fiche inRocKs lab
http://youtu.be/lmkKDGgmwLU
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