Puisque la passionnante EMA ou les merveilleux Code Pie, Slowdance, les furax Sleeper Agent ou nos amis de l’inRocKs lab Twins pourraient bientôt faire du bruit, nous proposons de commencer dès aujourd’hui : cinq groupes à suivre.
CODE PIE
Il n’aura donc fallu que quelques mesures de Wildwood, premier morceau de l’album Love Meets Rage, pour qu’on clique sur le bouton « télécharger » et qu’on fasse chauffer le compte PayPal : passion soudaine, et passion puissante, pour les Montréalais. « L’amour rencontre la rage » : un petit bout de phrase résume en deux sentiments rivaux l’art, fascinant, des brillants Québécois. Car s’il y a ici beaucoup de douceurs, celle d’une pop aux horizons larges et aux harmonies caressantes, de chansons aux airs cuivrés et aux canicules estivales, les torsions plus méchantes d’espace et de temps, les coups de griffes portés à la soie, les petits pièges inquiétants ne sont jamais très loin : ce groupe, dont il faudra forcément reparler beaucoup plus longuement, invente l’ouragan par grand beau temps, fait un grand écart assez grandiose entre Godspeed et Arcade Fire, entre Vampire Weekend et France Gall. A noter, pour les radins, que le petit tube Muddy Waters est librement téléchargeable ci-dessous. Et que c’est une grande chanson.
Site officiel
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
<a href="http://codepie.bandcamp.com/album/love-meets-rage">Love Meets Rage by Code Pie</a>
<a href="http://codepie.bandcamp.com/track/muddy-shoes">Muddy Shoes by Code Pie</a>
<a href="http://codepie.bandcamp.com/album/the-most-trusted-name-in-yous">The Most Trusted Name In Yous by Code Pie</a>
EMA
Du terreux Dakota du Sud aux Los Angeles clinquant, de son précédent (et très bon) groupe Gowns à son projet solo, Erika M. Anderson est forcément habituée à passer du tout au tout. C’est donc beaucoup de tout et un peu plus de tout que la très forte tête met dans ses morceaux, du moins dans les quelques petits trésors qu’on a eu, jusqu’ici, la chance d’écouter : beaucoup d’attitude et beaucoup d’âme, beaucoup de sons, beaux ou râpeux, beaucoup d’ambiances désertiques ou d’éruptions solaires, des textes ravageurs et crus. D’EMA aussi, il faudra beaucoup reparler : elle ne nous en laissera de toute façon probablement pas le choix.
Site officiel
Morceau à télécharger à cette adresse
SLEEPER AGENT
Deux petits morceaux sur leur MySpace, un mini-teaser vidéo d’un album à venir et, déjà, des poils dressés un peu partout sur le corps, même là où ils ne devraient sans doute pas : on a trouvé les enfants naturels de Supergrass et des White Stripes, on a trouvé de quoi passer l’été à se faire des bleus aux membres, on a trouvé une banane à se coller directement sur le visage, on a trouvé au fin fond du trou du cul de l’Ohio (Bowling Green) un groupe qui promet des nuits qui chantent, fort, et qui dansent, vite. Ecoutez et téléchargez Get it Daddy ci-dessous et, comme nous, même dans les petits espaces, commencez à rebondir un peu partout.
MySpace
http://www.youtube.com/watch?v=W2YOW6wNL4Q
SLOWDANCE
Francophiles, toujours, francophones, parfois, récemment remarqués par l’influent Stereogum, amateurs de la vieille pop hexagonale des filles 60s et acidulées, des morceaux sur pneumatiques électriques de Blondie et des expérimentations kraut-pop de Stereolab, les Américains commencent à peine à publier leurs morceaux –trois démos encore un peu brutes sont en écoute ci-dessous. Mais si le niveau reste aussi élevé, si la quasi-perfection du Sweetness ci-dessous se réitère, il faudra, bientôt, se pencher beaucoup plus longuement sur Slowdance.
Bandcamp
<a href="http://slowdancewith.us/track/spell">Spell by Slowdance</a>
<a href="http://slowdancewith.us/track/sweetness">Sweetness by Slowdance</a>
TWINS
Méfiez-vous des Lyonnais Twins : ils cachent bien leur jeu, et leur jeu est joliment pervers. Depuis sa découverte, on écoute ainsi régulièrement leur Touch Me There et on se fait, à chaque fois, surprendre de la même manière : c’est quand on commence à s’installer dans les méandres de leur kraut sensible, quand on trouve le confort dans leurs entêtantes mélodies et leur mélancolie ouatée que l’orage sonique, l’explosion des cadres et la furie blanche interviennent. On croit à la douceur mais c’est la bile qui surgit, comme la danse s’impose, paradoxalement, sur la plus raide Widening a distance : malin, très malin.
Twins sur les inRocKs lab
http://www.dailymotion.com/video/xhq7ro
{"type":"Banniere-Basse"}