50 bons groupes à suivre, c’était beaucoup, ce n’était pas assez : nous publions désormais régulièrement nos petits chouchous du moment, nos promesses, nos découvertes ou celle des autres. Cette semaine : Detachments, Baby Shadow, Silver Columns, Kindness et The Ropes.
Detachements
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Joy Division, so much to answer for… Pour les excellent Detachments, notamment: porté aux nues par James Ford (Simian Mobile Disco), les Londoniens ont apparemment bien appris leur leçon. Mais pas trop bien.
Aux raideurs des Mancuniens sus-cités ou de Cabaret Voltaire, également très proche, au chant de stentor suicidaire d’un Ian Curtis plutôt bien singé, ils ajoutent le modernisme 2010 d’un synthétisme science-fictionnel et des mélodies fortes, et sont capables, d’un titre à l’autre, d’atteindre des sommets d’hédonisme flippant ou d’aller se piquer sur les rêches épines d’un romantisme sombre. Leur reprise industrieuse de Make it Easy On Yourself des Walker Brothers vaut son pensant tympan percé.
Silver Columns
Drôle d’objet que ce Silver Columns, d’obédience britannique comme il se doit : comme des masses de leurs congénères, les Anglais commencent par penser en 32 bits avant de laisser la partie du cerveau réservée aux joliesses mélodiques prendre le dessus.
Résultat, splendide : une pop mélancolique mais à danser le popotin bien souple, des beats fluo sur lesquels viennent se coller des sentiments profonds, quelques très beaux morceaux coincés dans un fascinant entre-deux dont on est vite, très vite, tombés absolument amoureux. De potentiels petits frères d’Hot Chip -Joe Goddard les a d’ailleurs remixés.
Kindness
Il est tout pourrave, le MySpace des Anglais, le clip ci-dessous est le plus cheap qu’on ait vu depuis des lustres, elles sont toutes bizarres, leurs chansons sans queue ni tête ni rien au milieu, mais elles interpellent bizarrement ceux qui osent s’y poser quelques instants.
Des harmonies vocales tremblantes mais splendides sur des instrumentaux fantomatiques ou exotiques, synthétiques ou acoustiques, pop ou funk ou ce que vous voudrez, des petites chansons de rien du tout qui ouvrent sur un univers patraque et divers qu’on rêve de pouvoir explorer plus avant. Des petits Ruby Suns secrets, à conserver tout près du cœur.
The Ropes
La basse introduisant Love is a Chain Store est profonde comme la Fosse Laurentienne, la voix en velours vicelard de Sharon Shy donne envie de lui envoyer, dans la minute, une demande en mariage, le reste des morceaux des New Yorkais est une promesse qui sera, on en met un rein à couper, tenue dans les tous prochains mois.
Il est impossible que ce rock aux reflets électroniques, certes plutôt classique mais diablement élégant, entre Electrelane, les Smiths, New Order et l’Empire State Building, reste beaucoup plus longtemps dans l’ombre. Le groupe a déjà quelques années de vie derrière lui, mais un avenir glorieux l’attend.
Morceaux à télécharger à cette adresse.
Babeshadow
Les petits blancs aiment décidément de plus en plus le petit nègre, qu’ils pillent avec de moins en moins de honte: petits frères à peine cachés de Vampire Weekend, cousins plus éloignés de Fool’s Gold, les Anglais vont ainsi chercher en Afrique les sécheresses qu’il manque à leurs cieux, comme dirait Pierre Bachelet. Pillage ? Absolu. Grave ? Pas trop.
Les Londoniens, qui tournent avec Florence + the Machine font ça très bien, avec une belle candeur, et offrent surtout une poignée de très beaux morceaux.
Les vidéos live ci-dessous ne leur rendant pas hommage, on vous conseille plutôt d’aller visiter leur MySpace pour vous préparer un été .
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