Cinq groupes à suivre (112)

FIDLAR
Qui, en cette rentrée forcément morose après la parenthèse enchantée des « grandes » vacances, n’a pas besoin d’un bon coup de pied au popotin, d’une claque acide dans la gueule, d’un petit rouage de coups sur les membres trop mous, histoire de se remettre les synapses en selle et les humeurs au beau fixe ? Fidlar est l’acronyme de « fuck it, dog, life’s a risk« , Fidlar sont quatre jeunes loups cool de L.A., Fidlar a été nommé « the best punk band » de la capitale californienne du bruit par le L.A. Weekly. Et Fidlar fait des chansons crasses et des tubes rouillés, des morceaux qui vont vite et des rushes qui secouent les corps, du punk qui prend de des drogues dures et boit trop de bières pas chères (Cheap Beer, parfait), du blues qui traine dans la boue et l’huile de moteur, des petites bombes mélodiques qui éructe leurs paroles cinglées –et qui, au final, fait beaucoup, beaucoup de bien. Album à venir en 2013 chez Wichita : protège-tibias hautement recommandés.
Thomas Burgel
Fidlar sur Facebook

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RASCALS
Attention, on ne parle pas ici de The Rascals, feu groupe de Miles Kane. Pas de guitare ni de mélodies bien calibrées ici : ces Rascals là font du hip-hop, celui qui tâche, qui claque les fesses et qui nous fait aimer chaque jour un peu plus l’accent anglais de scallywag de la banlieue londonienne. Les quatre membres de ce crew culotté viennent de Bow, petite ville (de moins en moins) populaire de l’Est de Londres, ont commencé à rapper à douze ans et ont déjà fait leurs preuves aux côté de Tinie Tempah, Wiley ou J Cole. D’abord connu sous le nom de Lil Rascals, les gamins qui ne dépassent pas les 80 ans à eux quatre, se sont débarrasser du « Lil » dans tous les sens du terme : plus costaud, plus confiant, leur rap tabasse, flexible et fluide. Les garçons travailleraient actuellement avec un gros producteur anglais sur leur premier album prévu pour 2013. Pour patienter, on se jettera sur leur prochaine mixtape, The Launch vol.2 attendue pour le 4 octobre.
Ondine Benetier
Site officiel

TOYS
Les jouets en question ne peuvent, à l’évidence, qu’être oblongs, phaliques, vibratoires, masturbatoires, voués aux jeux sexuels les plus érotico-coquins. Copains de Sayem qu’ils ont remixé, produits par l’ouïe fine de Pierrick Devin (Cassius, Adam Kesher…), les deux jeunes Parisiens Paul Prier et Bastien Doremus ont trouvé dans les carte-mères et entre les touches des synthés qu’ils utilisent à outrance l’essence même de la sensualité rythm’n’pop : des fluides séminaux et lubrifiants, des langueurs nocturnes et moites à traîner à plusieurs sous la couette, des accélérations du rythme des coups de reins pour atteindre, un peu plus rapidement, l’orgasme. Le duo, qui partage des influences allant d’Herbie Hancock à Pinkn Floyd, fait grand bruit depuis la parution de son premier maxi, le très bien nommé Natural Plastic, et du clip magnifique de Noise. Et risque de faire beaucoup parler de lui ces prochains mois. Autant prendre de l’avance, donc.
Thomas Burgel
Toys sur Soundcloud

BLACKS&
Tu aimes The Drums sans la déprime? Tu aimes MGMT sans le psychédélisme et les pochettes qui piquent les yeux? Tu aimes Vampire Weekend version océan Pacifique ? Tu aimes les shorts à fleurs et te la couler douce sur une plage californienne avec un jus de coco à la main ? Blacks& est pour toi. Évidemment, le groupe vient de Los Angeles et s’il devait bâtir la BO d’un film, le titre en serait certainement « La vie est un très long fleuve tranquillou, cool mec« . Voix suaves, beats apaisants, percussions hawaïennes et air de vacances sans fin : Blacks& n’a de noir que le nom tant sa pop fleure bon la douceur de vivre, le soleil et le sable chaud. L’automne avance à grands pas mais grâce à eux, l’été est encore un peu là.
Ondine Benetier
Bandcamp

PALM
Palm vient de l’Ouest de la France mais semble tout droit venu du grand Ouest américain. De Tucson, Arizona plus précisément, terre de Calexico et Giant Sand. Le groupe rennais ravive une americana qui sent bon le western et le sable rouge. De son très beau premier album paru l’année dernière, And The Loudest Thing Of All Is Our Own Silence, The Tide sort du lot pour nous prendre aux tripes. Tout au long de la montée en puissance du morceau, la voix fragile tout en finesse nous bouleverse, et nous rappellerait presque Jason Molina (Songs: Ohia, Magnolia Electric Co). Palm devrait sortir un nouvel EP cet automne : on l’attend avec impatience pour nos prochaines cavales à travers le désert.
Guilhem Denis
Fiche inRocKs lab

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