Archipel échappé de François & the Atlas Mountains, fascinant Parisien Holy Strays, folie TGHNT, rêveur Carnivals et boisés Wolves & Moons : cinq groupes à suivre.
ARCHIPEL
Inlassablement, la mer apporte au littoral ses bois flottés, ses bouteilles aux lointains horizons, galets caressés et ses vagues fracassantes. Inlassablement, les Atlas Mountains de François apportent au monde, quand elles ne sont pas en groupe, leur lot de beautés saisissantes et variées ; et on comprend d’autant mieux l’impression de plénitude musicale, spirituelle et physique absolue ressentie à l’écoute ou à la vision de la troupe regroupée. Après le toujours magnifique Pierre Loustaunau et son Petit Fantôme, au travail sur un premier album après un Yallah stratosphérique de beautés torsadées, c’est au tour d’Amaury et Gérard, ex-Uncle Jelly Fish, de dévoiler leur Archipel.
Un Archipel dont les îles se perdent, joliment, dans les Océans du monde, les chauds et les glaciaux, les bleus et les verts, les Indiens et les Pacifiques : deux morceaux sont déjà disponibles en téléchargement libre, d’autre démos entendues dévoilent un peu plus les univers précieux et merveilleusement indéfinis des deux esprits libres. Chacun des titres entendus semble ainsi à la fois appartenir à la terre et à l’air, aux étoiles et à l’obscurité, au primordial ou au futur, au folk et à la musique remuante, au spiritisme profond et à l’abandon hédoniste. Archipel est donc un précieux nouvel ami : on a hâte, très hâte, de pouvoir faire plus ample connaissance.
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HOLY STRAYS
Son parcours est sans faute : des remixes de Loney Dear et de Forest Swords, des concerts aux côtés de Zola Jesus, Sun Araw et Doldrums et plusieurs sorties sur le très bon label californien Not Not Fun. Malgré son nom anglophone, il n’est pourtant pas Américain : c’est bien de Paris que Holy Strays – Sébastien Forrester pour l’état civil – tisse son électro dépouillée, lancinante et habitée. Après des années passées derrière une batterie, le jeune producteur de 22 ans dézingue aujourd’hui les beats de ses pouvoirs divins pour bâtir, à l’instinct, de complexes toiles d’araignées faites pour captiver les clubs, capturer les cœurs et redonner la foi. Soyons rassurés : le 21 décembre 2012 approche mais avec son très mystique Christabell B, Holy Strays sera là pour nous sauver. Amen.
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TNGHT
Signé sur Warp, le projet est né dans deux ciboulot, ceux du brillant Hudson Mahwake et celui du faiseur de beats tordus Lunice. La première scénique du groupe lors du récent SXSW a, à en croire Pitchfork, littéralement remué les bidons et mis en vrac les divers organes qu’ils contiennent. Et, avant un maxi à paraître dans les prochains jours, les rares morceaux publiés par le duo sur l’Internet mettent, effectivement, les sens en éveil perdu et les membres en premiers mouvement hétéroclites : entre r’n’b frénétique, hip-hop indéfinissable et électro cintrée, il est ici question de faire remuer les corps autant que de perdre les esprits, dans le plaisir ou la crainte, dans la douceur ou la violence, dans le carré ou l’illogique, dans le beau ou le bizarre. C’est immédiatement très, très, très impressionnant, au sens le plus littéral du terme : on en reparlera bientôt beaucoup plus longuement.
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CARNIVALS
A une lettre près, ce jeune Britannique porte le même nom que la regrettée, étrange mais pourtant géniale série d’HBO Carnivàle. Etrange, sa musique l’est tout autant : bercée dans les bras froids de l’industrielle Sheffield, depuis laquelle il a publié son premier ep, Mavi Kara (à télécharger gratuitement par ici), c’est pourtant très loin de l’Angleterre qu’elle a pris sa forme actuelle lorsque Stewart Green a déserté la fac pour un long voyage initiatique en Inde. De ces six mois d’errance est né Humility ep, poignée de titres à l’électro rêveuse, la house minimale atmosphérique et surtout à la beauté pure où se mêlent les vagues de l’Océan Indien, la chaleur moite du pays mais aussi la voix glaciale, détachée de l’Anglais que ne renierait pas The Durutti Column. Ne cherchez plus : la drogue légale de l’été s’appelle Carnivals.
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WOLVES & MOONS
On en connaît qui hurleraient à la lune des nuits entières pour n’atteindre ne serait-ce que la base du piédestal sur lequel les amoureux de songwriting boisé et de chansons écrites en songes flottants vont pouvoir, très vite, mettre le groupe de Richard Allen et de ses deux camarades. Dénudées, mais pas de leurs échardes de roses venimeuses ou de pensées noires, amples et belles, écrites à la lueur de la bougie mais n’oubliant jamais de regarder vers l’avenir, les chansons du groupe, qui invoque autant dans ses influences Elvis Perkins que les Fleet Foxes, Laura Marling ou feu le maître Bert Jansch, sont de véritables trésors, à chérir dans l’intimité et à faire luire dans la nuit.
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