Se couvrir de bleus avec Metz, de baisers avec Starred, de stupre avec Matthew E. White, de folie avec Foxygen, de poussières électriques avec Bow Low : cinq groupes à suivre.
METZ
Les météorologues en font leurs choux gras, les professionnels du tourisme s’affolent, les voyageurs dépriment : c’est l’été mais le soleil, ce fainéant, semble légèrement assoupi. Spécialiste en la matière, Sub Pop a la solution pour le réveiller, à gros coups de tatanes dans les réactions nucléaires : Metz, trio de Toronto dont le premier album ne se pointera qu’à l’automne mais dont son premier extrait Headache, à écouter ou télécharger ci-dessous, est suffisant pour foutre le feu à toutes les glaciations du monde. Primaire, sauvage, grunge, incandescent, pied de plomb au plancher troué, Nirvanesque et plus encore, le titre ressemble aux quelques autres glanés ici ou là sur l’Internet : une bonne, une excellente raison de se couvrir de bleus et de se casser quelques membres dans les prochaines semaines.
Site officiel
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STARRED
Les météorologues en font leurs choux gras, les professionnels du tourisme s’affolent, les voyageurs dépriment : c’est l’été mais le soleil, ce fainéant, semble légèrement assoupi (bis). Si Metz vous a cassé les oreilles, si vous êtes hospitalisé depuis l’écoute trop violente des Canadiens, si vous avez annulé vos congés à Palavas, le label Pendu Sound Recordings a la solution ; celle qui pousse, les jours de pluie, quand les nuages plombent les humeurs, à se réfugier sous la couette et à se laisser partir dans d’étranges rêveries. La chose s’appelle Starred, est composée de Liza Thorn (ex-camarade de l’ex-Girls Christopher Owens au sein de Curls) et de Matthew Koshak, ressemble à un Mazzy Star sous codéine, aussi boisé et capiteux mais plus patraque et pâle encore, chanté entre sensualité triste et tristesse sensuelle, joué dans un minimalisme quasi-désertique. No Good ou Call From Paris, notamment, pourraient obséder vos sens quelques semaines.
Starred sur Facebook
MATTHEW E. WHITE
Le garçon a une tête pas possible, a joué notamment avec Justin Vernon/Bon Iver, Megafaun ou Sharon Van Etten, est également le leader d’un groupe de jazz expérimental nommé Fight the Big Bull et prépare ses premières sorties solo. Deux titres de l’homme de Richmond à mettre sous l’oreiller et l’été, pour en revenir au thème du départ, pourrait vite tourner aux siestes crapuleuses et aux galipettes un peu olé-olé sans fin : Matthew E. White semble avoir saisi l’essence même de toutes les musiques américaines nobles patinées, de The Band à Neil Young, de Dr. John à Marvin Gaye, Colin Blunston ou plus récemment Lambchop, les condense tous dans une soul blanche d’une plénitude rare, suave comme une caresse de soie, sensuelle comme un baiser au creux des reins, arrangée dans un luxe incroyable. L’un des morceaux de l’album s’appelle Big Love : il ne pourrait mieux porter son nom.
Site officiel
FOXYGEN
C’est le disque étrange d’un duo bizarre ; deux garçons situés aux antipodes américaines, l’un à New York sur l’East Coast, l’autre à Olympia, dans l’Etat de Washington. A paraître chez Jagjagwar, c’est un disque qui aurait pu être signé par Ariel Pink s’il avait mis du vinaigre dans son acide, par Of Montreal si Kevin Barnes avait mis sa grandiloquence orchestrale en légère sourdine, par MGMT s’ils avaient, définitivement et plus fort encore, pété les plombs. C’est une version tordue, vénéneuse, couillonne et joyeuse, un peu slacker mais régulièrement très efficace, du vieux glam éternel, avec des bouts de crooning dedans, des traces d’ADN de big pop 60s, des vignettes des Rolling Stone, ce sont des collages improbables de fantôme du passé et d’improbabilités d’avenir, le tout dans tous les sens mais jamais celui attendu. C’est d’abord intriguant, voire un peu choquant ; ça devient pourtant assez vite obsédant.
Foxygen sur Facebook
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BOW LOW
On se faisait la réflexion il y a quelques jours que le niveau général des groupes de l’inRocKs lab progressait exponentiellement vers le haut ; il ne faudra pas compter sur Bow Low pour faire baisser cette belle moyenne. « Rock/New Wave/Western » précise le groupe, qui cite également parmi ses influences autant les Doors que MGMT, LCD Soundsystem qu’Ennio Morricone ; comprenez, donc, qu’il n’existe ici aucune frontière, nationales ou stylistiques. Le groupe est ainsi diablement doué pour faire de ses mélodies des lignes aussi raides que souples, pour arranger ses morceaux nerveux avec une grande élégance ou une belle opulence, pour mélanger l’électrique bleu et le synthétique multicolore, pour faire danser Clint Eastwood dans l’East London ou pour remplacer les tour de la gothique Manhattan par des mesas ensoleillées du Colorado rouge : on promet à son album 30W 10W, à paraître en octobre, un sacré bel avenir.
Fiche inRocKs lab
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