Néo-grunge superglue avec Splashh, étrangetés shoegaze avec IO Echo, tubes formidables pour The Lemon Queen, balades tordues et sensuelles avec Boy Kid Cloud, country magnifique avec Hurray For Riff Raff : cinq groupes à suivre.
SPLASHH
On ne compte plus, ces derniers mois, les groupes de petites frappes à guitares rugueuses et pop râpeuse, les retours du grunge de la part de kids n’ayant sans doute pas l’âge d’avoir connu, de leur vivant, Nirvana ou Dinosaur Jr. On ne les compte plus mais on fait le tri. Et de la masse, et de la nasse, émergera peut-être ces prochains mois les Londoniens de Splashh : jeune d’à peine quelques mois (le groupe n’existe que depuis février 2012), la troupe de quatre garçon a semble-t-il trouvé un bel équilibre entre fuzz et fun, mélodies (très) collantes et électricité brûlante, romantisme adolescent et bruitisme agile, petits tubes pour indés indécrottables comme pour masses heureuses. Parfois mal dégrossis, parfois déjà presque parfaits, les quelques morceaux publiés par les Anglais sont en tout cas de jolies promesses.
Page Facebook
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
IO ECHO
A trop négligemment laisser trainer, depuis quelques années sur l’Internet, ses quelques excellents morceaux, il fallait bien qu’IO Echo se fasse remarquer : ce fut le cas d’abord de quelques blogs, puis d’IAMSOUND, label co-fondé par James Franco (lui-même) et Harmony Korine (lui-même, aussi). Et IO Echo, duo de Los Angeles, a quelques arguments pour emporter un petit bout de votre âme dans ses dédales régulièrement impressionnants : des chansons qui oscillent entre pure lumière pop (le chant, envoûtant, de Ioanna Gika) et un psychédélisme torsadé, entre des torsions de l’espace et du temps à la My Bloody Valentine et des obscurités gothiques dignes de Siouxie & the Banshees, des charges épiques et textures ésotériques et asiatisantes. On va sans doute reparler bientôt de cette curiosité, petit Grimes électrique en devenir.
Site officiel
http://www.youtube.com/watch?v=bAWCejhZNC0&feature=plcp
HURRAY FOR THE RIFF RAFF
Le parcours de la tête pensante d’Hurray For Riff Raff, Alynda Lee Segarra, est de ceux qui donnent quelques idées de chanson : la Puerto Ricaine d’origine est née dans le Bronx, est désormais installée à la Nouvelle Orléans, est la fille d’un vétéran du Vietnam qu’elle a vue, toute sa jeunesse, combattre ses démons, a quitté le foyer à 17 ans pour aller chercher, sur la route, les histoires de vie, de mort, d’amour, de tout en même temps, qui peuplent ses morceaux. Look Out Mama, nouvel album du groupe, sort le 20 août mais il ressemble à un été éternel sur les terres des Etats-Unis sudistes : folk, blues, country, soul, terriennes, douloureuses ou caressantes, enlevées ou majestueuses, parfois arrangées avec un désir évident pour expérimenter avec les vieilles recettes, les chansons de pourrait faire quelques bleus au cœurs des fans de Cat Power ou de Jolie Holland ou d’Alela Diane.
Site officiel
http://www.youtube.com/watch?v=PoT0a-InbXM&feature=player_embedded
http://www.youtube.com/watch?v=fe8ly0EueU4&feature=player_embedded#!
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=lIm7P9J9324#!
BOY KID CLOUD
Est-ce sa jolie gueule ? Le fait qu’il ait, auparavant, fait ses première armes dans des groupes Radioheadesques avant de se tourner vers des inspirations devant plus aux maîtres de l’écurie Warp, mélange intellectuel forcément intéressant ? A-t-il quelque chose de particulier dans le cerveau –une greffe des neurones à danser chaloupé de Prince, quelques synapses de Hot Chip, un bout du bulbe de Metronomy, une moitié de l’hémisphère d’Hudson Mohwake ? Toujours est-il qu’avec ses ballades étranges et concassages électroniques expérimentaux, tordus et cinglés mais qui réussissent à rester d’une efficacité et d’une sensualité hors-normes, le jeune garçon de Leicester, Darryl Reid de son véritable nom, pourrait aisément décrocher la timbale britannique (et au-delà) ces prochains mois.
Page Facebook
THE LEMON QUEEN
On a souvent, l’été, les gambettes qui démangent, le popotin qui réclame ses ondulations nocturnes, les bras qui ne demandent qu’à se lever au ciel, en signe de bonheur physique et d’oubli de soi, d’hédonisme et de victoire sur l’hiver. On va, souvent, pour atteindre ces objectifs, faire appel cet été aux tubes sur pneumatiques atomiques des Angevins The Lemon Queen : new wave mais surtout pop, méchamment efficaces, joliment vallonnés, produit dans l’opulence sonique, romantique et hymnesques à la fois, ils rappellent à la fois MGMT et Empire of the Sun, Midnight Juggernauts et Two Door Cinema Club, les Killers et nos plus belles années de jeunesse insouciante, les années 80 et le futur à dessiner. Incroyablement bon, donc.
Page Facebook
{"type":"Banniere-Basse"}