Un vinyle à deux visages : folk lo-fi et pop débridée.
A l’heure où le mp3 vole la vedette au CD, cinq filles fans des sixties décident de ressusciter et partager un objet de collection : le split vinyle. Sur chaque face de ce 33t, chaque groupe propose donc son propre ep, les deux pochettes se répondant par photocollages géométriques interposés.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Mais que ceux qui auraient vendu leurs platines se rassurent, comme dans les vieux paquets de céréales, on a caché un cadeau : le code de téléchargement mp3.
Face A, Suzanne The Man, ou l’histoire d’une Canadienne qui a adopté Paris et ramené dans ses bagages toute une clique de folk-songs – Leonard Cohen, pour Suzanne sans doute, et Nick Drake, pour tout le reste. Mêlant son timbre poudré aux arrangements subtils du violoncelle de son binôme Sonia, Let’s Burn a été bricolé au coin du feu, rappelant les mélodies épurées et intimistes de Laura Marling. Comme si donner des notes au bruit du vent et traduire chacune des expériences sensorielles du quotidien en mineur ou en majeur était la tâche délicate de Suzanne The Man.
Face B, The Konki Duet, ou la rencontre explosive entre la Parisienne Zoé et la Tokyoïte Kumi (Kumisolo), rejointes un peu plus tard par le violon de Tam. A elles trois, elles zigzaguent entre l’electro, le rock minimal et la pop sucrée. N’hésitant pas à troubler par la noirceur de certaines parties instrumentales, elles rebondissent sur des mélodies badigeonnées de gloss fruité dignes d’un jeu de Game Boy Color. Ce melting-pot de genres a su piocher autant dans l’énergie magnétique de Bat For Lashes que dans les boîtes à meuh cocorosiennes : résultat détonnant.
{"type":"Banniere-Basse"}