Le plus intriguant des chanteurs français ouvre son labo bizarre. Critique et écoute.
On s’en doutait, le joueur de poker Christophe avait quelques atouts non retournés dans sa manche. Cette compilation de maquettes, esquisses expérimentales et autres “témoignages sonores” des années 70 et 80 est une bénédiction pour ceux qui ont toujours rêvé de visiter l’arrière-cuisine de ses albums officiels, voire de pénétrer l’antre fabuleusement complexe et en constante ébullition qui lui tient lieu de cerveau.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Introduit par un dialogue de Boulevard du crépuscule, Silence on meurt (matrice du futur Voix sans issue) pourrait figurer tel quel sur l’album de Kavinsky ou le prochain Sébastien Tellier, comme pas mal des titres composés, voire baptisés, au gré des acquisitions de claviers vintage. Souvent Christophe chante en Yop, selon son expression, et ça renforce l’étrangeté de cette bande-son des zones grises, entre techno spectrale (Carrie) et improvisation apocalyptique (Same Thing).
Pour ceux qui ignorent encore, les pauvres, le versant officiel de cette médaille fascinante, sachez que les dix premiers albums (dont Les Mots bleus et Les Paradis perdus) sont également remis en circulation.
{"type":"Banniere-Basse"}