Voici deux ans déjà que Christophe est mort. Un 16 avril 2020, dans le silence assourdissant d’un confinement historique, le “génie un peu dandy” est parti dans la nuit, forcément. “Le vent d’hiver souffle en avril/J’aime le silence immobile”, chantait-il dans “Les Mots bleus”.
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Si on ne compte plus les parutions qui ont fait florès depuis sa disparition (de Christophe – Histoires d’un dandy décalé de Rémi Bouet à Christophe intime de Bénédicte La Capria), un récent tribute vient rappeler le pouvoir de transmission du dernier des Bevilacqua. Autour d’un casting bigarré – de l’inénarrable Alex Rossi au saxophoniste Étienne Jaumet, de l’iconique Patrick Vidal à la singulière Lisa Li-Lund, de l’électronicien Turzi à l’électron libre Judah Warsky –, cet hommage, Christophe, de jour comme de nuit, est édité par Deviant Disco Records, le label du collectif éponyme fondé par Eva Peel.
Si personne ou presque n’a osé reprendre les tubes indémodables ou les chansons cultissimes de Christophe, sans doute en souvenir de la version stratosphérique des Mots bleus par Bashung, la palme de la cover revient à Alex Rossi, qui reprend avec sa facétie habituelle Adesso Si, Domani No, l’adaptation italienne de Oh ! mon amour éditée pour le marché transalpin en 1977. “Christophe est d’origine italienne comme moi, c’est comme un père sans être son fils”, écrit-il dans les notes accompagnant la sortie du vinyle. “Tutto va bene quando cantiamo Bevilacqua.”
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