Le précédent album de Cul-De-Sac sonnait comme un cauchemar de plombier chauffagiste, invitait au voyage sans confort dans les tuyauteries, au milieu des trombes d’eau les plus cinglantes. Mais Cul-De-Sac décide cette fois d’ouvrir les vannes et d’emmener le son à l’air libre. China gate utilise les mêmes recettes que les deux albums précédents : […]
Le précédent album de Cul-De-Sac sonnait comme un cauchemar de plombier chauffagiste, invitait au voyage sans confort dans les tuyauteries, au milieu des trombes d’eau les plus cinglantes. Mais Cul-De-Sac décide cette fois d’ouvrir les vannes et d’emmener le son à l’air libre. China gate utilise les mêmes recettes que les deux albums précédents : un mélange efficace d’improvisation millimétrée et de revival Krautrock, comme un Can au pays du lo-fi. Percussions variées et loghorrée guitaristique se trouvent au rendez-vous pour une longue balade dans les airs, où le meilleur est pour la fin. Nouveauté intéressante, la plupart des titres reçoivent des visites étranges sous la forme de petites notes d’orgue qui parfois créent des dissonances incongrues au milieu de cet univers mélancolique. Paradoxalement, c’est le jeu de guitare impressionniste et ces petits bruits qui font naître le doute, un peu comme si après avoir emmené le rock dans une grande boucle à travers l’inconnu, Cul-De-Sac avait fini par effleurer les strates supérieures de la fosse aux poncifs rock, pas loin du Cure de 17 seconds et des solos de guitare du Hank Marvin des Shadows. Ce faisant, le fait que Cul-De-Sac soit devenu le groupe préféré de Lou Reed paraît moins paradoxal.
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