Un couple sexy de New York joue
des chansons à danser avec l’air triste.
Comme chez les Kills ou Mazzy Star, petit couple modèle : du sexe, du cuir, des talons aiguilles, des moues boudeuses, des chansons qui tutoient le diable. A l’époque de son single Dressed in Dresden, à la fois dansant et déprimé, ce duo inventait, narquois, un sous-genre : le “summertime gothic”.
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On évoquait alors la rencontre d’une electro à cul chaud et d’une pop à sang froid : c’est toujours à cette température où l’on passe de la glace à l’ébullition que se joue leur instable premier album. Quand Jason Friedman fait danser le menuet à ses machines, quand il leur offre des mélodies-sourires, Eleanore Everdell leur impose voile de deuil et regard khôl-cold.
Et ainsi sont élevées les chansons du couple, tiraillées entre deux feux : enfants du désordre, des tubes pourtant éblouissants comme Pigeons portent ainsi des traces de conflits qui interdisent la banalité et la routine. A la fois Ting Tings et Siouxsie, ils proposent – selon la théorie du verre à moitié vide/plein – du rock gothique étonnamment suave et dansant ; ou alors, de l’electro-pop bizarrement oblique et renfrognée.
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