Avec les Parkinsons, les inquiétants Eighties Matchbox B-Line Disaster (des iroquois boudhistes), Ikara Colt fait partie de cette nouvelle scène punk anglaise, pour qui 77 est une préhistoire cocasse et les Sex Pistols un groupe qui amuse les Japonais au musée Grévin. Du punk-rock presque par défaut donc, parce que ces jeunes teignes sont pressées, […]
Avec les Parkinsons, les inquiétants Eighties Matchbox B-Line Disaster (des iroquois boudhistes), Ikara Colt fait partie de cette nouvelle scène punk anglaise, pour qui 77 est une préhistoire cocasse et les Sex Pistols un groupe qui amuse les Japonais au musée Grévin. Du punk-rock presque par défaut donc, parce que ces jeunes teignes sont pressées, nerveuses et incompétentes. Entre temps, il y a eu Sonic Youth, Fugazi, Hüsker Dü, Nirvana, un autre genre de tension, comme disaient les Buzzcocks. Ce punk-rock est donc chaotique, mouvant, tourmenté par des assauts de guitares noires et néfastes. Signe des temps qui globalisent à sens-unique : l’un des meilleurs groupes de punk-rock anglais actuel a l’air (et le son) américain. Réaction violente à la Brit-Pop et à son nombrilisme ranci, cette génération aux guitares exaspérée a fait table-rase de l’Angleterre : si on y entend des débris de Stiff Little Fingers ou de The Fall (voix nasillarde, mélodies hérissées), ils reviennent au pays filtrés par l’Amérique de Green Day ou At The Drive-In (rafales électriques, dérapages soniques). L’Angleterre, plus que jamais 51e état d’Amérique.
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