Comme Disclosure, ils ont entre 15 et 22 ans et mettent une raclée à leurs aînés en live, dans les ventes ou sur les réseaux sociaux : portraits de futurs tenants de l’industrie musicale.
KING KRULE : LE DAUPHIN TOUCHE-A-TOUT
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La date de sortie de son premier album, 6 Feet Beneath the Moon, n’a pas été choisie au hasard : le 24 août, King Krule aura 19 ans, un âge auquel tous ses copains se demandent encore ce qu’ils vont bien pouvoir faire de leur vie. Archy Marshall, lui, a trouvé depuis 2010 et ses premiers pas sous le nom de Zoo Kid. Avec sa blue wave profonde et sa voix de slacker, le jeune Anglais semble aussi à l’aise dans le spleen que sur le post-dubstep du second album de Mount Kimbie à qui il a prêté son timbre de fumeur de Gitanes. Nominé au prestigieux BBC Sound of 2013 qui annonce les plus gros espoirs de l’année, le rouquin a autant les faveurs de Morrissey que de Frank Ocean. Une cour en or pour un futur roi : il est entre les mains de l’équipe d’Adele.
Album : 6 Feet Beneath the Moon (True Panther/XL Recordings/ Beggars), sortie le 24 août
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MADEON : LE PRINCE DU LIVE
“A 19 ans, le mec fait déjà des concerts sold out à Las Vegas !”, s’était écrié le vieux Diplo lorsqu’on avait évoqué le jeune Madeon lors d’une récente interview. Moins de 20 printemps au compteur et le Français, qui compose depuis ses 11 ans, a déjà écumé les clubs et les festivals de la planète avec son electro maison et le mash-up Pop Culture qui l’a lancé (presque vingt millions de vues sur You Tube !). De Coachella aux premières parties de Lady Gaga (!), les concerts du Nantais affichent complet sans que le jeune homme – qui n’a sorti qu’un ep l’an passé – ait un seul album en poche.
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RASCALS, L’ENFANCE DU RAP
Ils ne dépassent pas 60 ans à eux trois, traînent avec Dizzee Rascal depuis leurs 7 ans et rappaient déjà quand leurs camarades de classe jouaient encore à la marelle. Les Rascals – anciennement Lil’ Rascals – ont connu leur quart d’heure de gloire lorsqu’ils ont participé, à 12 ans à peine, au titre Bang Your Headz, gros succès en Angleterre. De Bow, coeur cockney des faubourgs londoniens, berceau du grime et des radios pirates, ces gosses au flow malin préparent depuis leur invasion : signés chez Virgin avant même la sortie de leur première mixtape, les Anglais ont prouvé avec le titre Ape Shit qu’il fallait désormais compter sur eux. Raid prévu très bientôt.
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XXYYXX : LE BOSS DES RÉSEAUX SOCIAUX
Déjà 160 000 potes sur Facebook, des vues par millions sur YouTube, plus de 80 000 followers et pas un titre en dessous de 35 000 écoutes sur Soundcloud (son remix de Beyoncé atteint tranquillement les 270 000 écoutes) : XXYYXX, alias Marcel Everett, n’est boosté par aucun label, mais a déjà sorti deux albums à 17 ans. Sans la moindre promo, sans tournée, l’Américain originaire de Floride distille ses remixes et ses morceaux à l’electro sensuelle et minimale de sa chambre d’ado directement sur internet. Et trouve son public là où il passe le plus de temps : derrière son écran.
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JAKE BUGG ET THE STRYPES : LES MAÎTRES DU OLD SCHOOL
D’un côté Jake Bugg, 19 ans, de l’autre The Strypes, entre 15 et 16 ans : pas besoin d’avoir dépassé la moitié de siècle pour célébrer Johnny Cash ou le blues des sixties. Si l’on attend encore de voir ce que donneront les jeunes Irlandais à la sortie de leur premier album en septembre, Bugg, lui, a déjà raflé la mise en 2012 avec son premier disque en se classant numéro un des charts britanniques – depuis vendu à plus d’un million d’exemplaires. Soit plus que l’oeuvre solo de Liam Gallagher.
Albums : Jake Bugg (Mercury/Universal) ; Blue Collar Jane (Rocket Music/Mercury/Universal)
Site de Jake Bugg / Site des Strypes
ONLY REAL : LE CHEF DE BANDE
“Baby music for babies”, annonce sa présentation Facebook. On ne le contredira que sur un point : à 22 ans, Only Real a dépassé depuis quelques années le stade de poupon. Avec sa tête d’éternel gamin, le Londonien se fiche pourtant pas mal du monde des adultes. Entre son entêtement à ne pas répondre aux sollicitations des maisons de disques qui lui courent après depuis deux ans, ses heures passées au skate-park et celles consacrées à faire “de la musique à guitares pour ceux qui n’aiment pas les guitares”, Niall Galvin s’est aussi constitué une armée de fans transis qui mangent, s’habillent et dorment Only Real. Un retour de l’esprit de meute enfiévrée comme celle qui avait suivi WU LYF en 2011. Ça promet.
Soundcloud
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