Acoustique et pourtant ample, l’Anglais dévoile un folk qui rend gaga. Critique.
Un ange passe, puis deux, puis trois, en chorale flottante, planant au-dessus du nid de cocon de Charlie Cunningham : on croirait James Blake un jour de panne d’électricité, retrouvant au grenier une guitare en bois doux, bigarré. Comme chez José González, la douceur et la plénitude viennent, chez ce jeune homme venu d’Oxford, d’un dialogue feutré mais fertile entre une voix solennelle et une guitare volubile, qui n’a rien oublié de ses deux années de vie à Séville, dans son incandescence, son impétuosité, sa mélancolie aussi.
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A elle seule, elle fait sortir du cadre une pop recueillie, l’entraîne vers des nuages en forme de meringues, de moutons noirs. Une guitare qui, comme l’indique le somptueux finale Own Speed, évolue à son propre rythme, patient, mais atteint systématiquement son but : l’ascension, sans masque à oxygène.
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