Une petite troupe canadienne qui assure sa chaussure. The New Pornographers, plus de l’art que du cochon.
Parmi les chérubins de la prolifique scène musicale canadienne, on avait déjà succombé aux charmes des Dears, rêvé avec Arcade Fire, pleuré avec Stars, souri avec Islands et gigoté sur Malajube. Il faudra, dès demain, faire un peu tout ça avec The New Pornographers, une sympathique (et pas si jeune) troupe originaire de Vancouver réunissant une poignée de membres de groupes locaux plus méconnus (Zumpano, The Evaporators, Destroyer) et qui publie aujourd’hui son quatrième album, Challengers.
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Et l’on parie notre poids en beurre de cacahuètes qu’on aurait deviné l’origine du groupe dès la première écoute : The New Pornographers dévoilent, à chaque refrain, toutes les facettes symptomatiques du rock canadien d’aujourd’hui (chœurs aventureux, instruments à gogo, voix féminines – celle de la toute rousse chanteuse Neko Case – et mélodies qui font le grand huit). De All the Old Showstoppers à Go Places, Challengers semble souvent rendre hommage aux Cars et parfois même à Cheap Trick, proposant une agréable brochette de pop-songs radieuses, sur lesquelles se sont glissés quelques musiciens du grand Sufjan Stevens. Aussi, ne surtout pas se fier au nom du groupe : The New Pornographers font plus dans l’art que dans le cochon, et on les remercie bien fort. On n’avait pas ressenti autant l’envie de chanter ainsi le continent américain en secouant la tête depuis le dernier album des Shins.
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