Exhumation sidérante d’un groupe stéphanois des eighties : disque de Platini. Critique et écoute.
A force de les redécouvrir, on va vraiment finir par les aimer et les regretter, les années 80… Des limbes de cette décennie souvent moquée, parfois honnie, ressurgit aujourd’hui, par l’entremise du décidément impeccable label Born Bad, un groupe français dont le nom – Cha Cha Guitri – et le son – un bric-à-brac synthétique chic et choc – ne peuvent que ravir les amateurs de belles bizarreries.
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Pour tout dire, à l’écoute des treize adorables comptines – mention spéciale à Nonononon, Monsieur Madame et Hymne au confort… – présentes sur cette compilation porte-bonheur (provenant pour la plupart d’une cassette sortie en 1983 sur le label ultraindépendant Kronchtadt), on se demande comment le groupe a pu rester si longtemps dans l’obscurité et dans l’ombre de Telex, Elli & Jacno, Taxi Girl et autres jeunes gens modernes.
Originaire de Saint-Etienne, Cha Cha Guitri – quatuor formé par deux couples s’étant rencontrés au lycée – n’a certes pas suscité à l’époque le même engouement collectif que les Verts de Platini. Conjuguant fantaisie et élégance, ironie et prestance, ils avaient pourtant tout pour plaire et devenir champions de France. Grâce à Born Bad, leur jour de gloire est enfin arrivé.
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