Vous avez déjà éprouvé ce sentiment de gêne mêlé d’empathie en assistant, impuissant, au naufrage musical de certains chanteurs improvisés ? De Tony Parker à Frigide Barjot, séance de masochisme en dix vidéos.
Le frisson musical n’est pas toujours agréable. Malaise et embarras viennent parfois piquer notre sensibilité pour nous laisser seuls, désarmés face à l’étrange, coupables alors qu’impuissants, gênés alors que désintéressés, apitoyés alors que désabusés… Dix exemples sur cette page et une même question irrésolue en guise de leitmotiv : « Pourquoi ? »
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10 – Glenn Hoddle & Chris Waddle – Diamond Lights
Début 1987, les deux joueurs de Tottenham quittent White Hart Lane, théâtre de leurs exploits sur gazon, pour s’inviter dans les studios de Top Of The Pops avec l’mbarassant Diamond Lights. Malgré de louables intentions électroniques, on pense plus à Modern Talking qu’à Tubeway Army.
9 – Julien Lepers (ou le mec de MGMT) – De retour de vacances
Julien Lepers (ou le mec de MGMT, ou le mec de Friendly Fires) en solo, au piano, de retour de vacances – avec comme unique souvenir un attirail de voyelles bêlantes certainement empruntées à un autre Julien pas très Clerc.
8 – Véronique Jeannot – J’ai Fait L’Amour Avec La Mer
Pierre Bachelet + Raël =
Ses vagues ont dérobé un astre de lumière
En écaillant le ciel
Et rebrodé d’argent l’écume de ses flots
Et j’ai appris ses mots pour cesser de parler
L’alphabet de la nuit sur un soufle d’éther
Est venu murmurer qu’il fallait oublier
http://www.youtube.com/watch?v=kiHYUMtRYVk
7 – Frigide Barjot – Fais-moi l’amour avec deux doigts
On a longtemps hésité avec les mille colombes chantées par Mireille Mathieu un soir de mai 2007, puis on s’est souvenu que le rossignol du Vaucluse était quand même chanteuse (en plus d’être chiante). Alors que Frigide Barjot n’est que chiante. En 2006, la grande prêtresse médiatique de l’anti mariage gay débarquait sur nos écrans avec une chanson ni drôle ni provocante : Fais-moi l’amour avec deux doigts. Sept ans plus tard, il est peut-être temps de lui réserver au moins un majeur (distant) de circonstance.
6 – Silvio Berlusconi – Pigalle
Il paraît que Silvio Berlusconi avait l’habitude de chanter cette chanson dans les bars de Pigalle pour payer ses études à La Sorbonne. Frissons.
5 – Tony Parker – Balance-toi
On n’a pas réuni assez de courage pour se replonger dans son Premier Love et sa pâle imitation de Doc Gyneco. Si vous êtes plus téméraires, c’est par ici. Balance-toi, mis en image par Chris Macari (clippeur attitré de Booba), est à peine plus digeste mais on a réussi à se le repasser en entier. Une fois.
4 – Youri Djorkaeff – Vivre Dans Ta Lumière
Toujours pas compris la première phrase…
3 – Carl Lewis – Break It Up
Après ses quatre médailles d’or obtenues aux J.O de Los Angeles, l’ami Carl s’est senti pousser des ailes. Jusqu’à s’improviser chanteur dans le clip tout en muscles et en sueur de Break It Up en 1986. Attention, les mouvements d’épaules aguicheurs sont aussi attendrissants qu’addictifs. Même constat pour les synthés calypso.
Carl Lewis .Break It Up.1986 par capitainfunkk
2 – Noël Mamère – Les Enfants de par-là
Tom Selleck + Bamba triste + Laure Manaudou = Noël Mamère
1 – Rachid Ferrache – Le P’tit Beur
Ce truc est vraiment sorti. En France, un jour de 1986. Et pas pour vendre des petits biscuits sablés, comme son titre ou son instrumental de synchro pub pourraient le laisser entendre. Côté paroles, le texte commence par une punchline percutante : « J’voudrais bien m’appeler Jonathan » – avant de dévaler un vertige de conneries d’altitude comparable. Il y est notamment question de vol, de voyous, de moutons, de chiens, de renards… Le tout mis en scène entre « Clichy et Levallois ».
http://www.youtube.com/watch?v=oYypPlc9OvA
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