Après quatre ans passés à tourner et à se confronter au public, Statics a pris de la carrure et de l’assurance, a appris à se lâcher et assumer sereinement ses intentions. Quitte à se tromper ou à déplaire. Ce soir, je rêve cristallise les vélléités planquées au fond du studio à l’époque du premier album, […]
Après quatre ans passés à tourner et à se confronter au public, Statics a pris de la carrure et de l’assurance, a appris à se lâcher et assumer sereinement ses intentions. Quitte à se tromper ou à déplaire. Ce soir, je rêve cristallise les vélléités planquées au fond du studio à l’époque du premier album, tout en essayant de préserver le fragile équilibre entre ambition esthétique et force de pénétration rock. Le chanteur timide et réservé du premier album ne s’est pas transformé en beugleur, mais il a étoffé les paysages d’arrière plan, souligné les guitares, raccourci les rythmiques de basses, troqué le violoncelle des débuts pour les envolées panoramiques des cordes du Budapest Film Orchestra et mis un peu plus de coffre dans le son d’ensemble. D’où, peut-être, un décalage entre les mots simples de sa poésie désabusée et la gaillardise de l’emballage musical. Gourmand de sons et de tentatives sonores, Ce soir, je rêve est un album de transition entre la tradition des chansons pop nées dans les chambres de bonnes, les ambitions lyriques et les figures pop exposées en pleine lumière électrique.
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