Double et plantureux, le nouvel album de l’Américain pousse au vertige. Critique et écoute.
Environ une heure et demie de musique, soit deux disques et vingt-deux morceaux, allant de l’interlude de cinquante secondes à l’épopée de neuf minutes : ce ne sont que des chiffres, mais des chiffres qui illustrent le format d’un album libre, le septième de son auteur, sans doute même pas pensé comme un pied de nez au minimalisme trop souvent en vigueur sur les tracklists. Cass McCombs semble en effet se moquer des convenances, des modes, du monde autour de lui.
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Dix ans après son premier album, ce beatnik largué continue d’affiner un songwriting au classicisme agité, comme il en existe depuis des lustres en Amérique, et comme il s’en fera – des gars comme lui le laissent décidément croire – encore longtemps. Cass McCombs montre toutefois ici comment, avec le temps, il a gagné en ampleur et en volubilité, quoiqu’il s’éloigne toujours plus de la gouaille garage de ses débuts. Sa puissance réside désormais dans l’usage parcimonieux des artifices (pedal steel et saxophone en tête), dont il pousse l’errance jusqu’au vertige. Un grand album, dans lequel il fait bon se perdre.
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