La pop euphorique de deux Français, d’un côté à l’autre de la Manche.
Alors que le monde entier ne jure que par Brooklyn et ses groupes champignons, c’est cette fois-ci du côté du sud de la France qu’il faut fouiner. Cousins malins d’Animal Collective, petits frères espiègles de Talking Heads, Get Back Guinozzi!, malgré leur nom trompeur, ne sont en effet ni un groupe hype de Williamsburg ni le nouveau buzz californien de l’automne, mais le fruit de la rencontre entre Eglantine Gouzy, chanteuse déjà repérée pour ses travaux solo, et Frédéric Landini, génial programmateur du Midi Festival hyérois.
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Installés chacun d’un côté de la Manche – l’une à Londres, l’autre à Toulon –, ils ont bâti brique par brique leur audacieux projet via l’internet. Pas de studio commun ni de discussions nocturnes sans fin, mais une collaboration de longue haleine où chacun a ajouté sa pierre à l’édifice : un squelette mélodique et des guitares pour Frédéric, des voix, des choeurs angéliques, des percussions et des claviers pour Eglantine.
En ressort Carpet Madness, album exubérant et inclassable entre ses beats new-wave (l’innocent Go Back to School), ses riffs psychédéliques (I Don’t Want to Sleep Alone) et ses harmonies caribéennes (Carpet Madness, Baby Baby). Get Back Guinozzi! se joue des sons et des associations improbables avec une aisance désarmante, comme sur l’entêtante Low Files Tropical, entre générique de dessin animé eighties et hymne de vacances au soleil.
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