En 1957, un concert de Miles Davis à Turin décide le jeune Enrico Rava, âgé d’à peine 18 ans, à jouer de la trompette. Quelque temps plus tard, une autre découverte décisive, celle de Chet Baker, confirmera ce choix judicieux. Sous la forme de l’hommage implicite, réminiscences, références et clins d’oeil à l’appui, l’ombre de […]
En 1957, un concert de Miles Davis à Turin décide le jeune Enrico Rava, âgé d’à peine 18 ans, à jouer de la trompette. Quelque temps plus tard, une autre découverte décisive, celle de Chet Baker, confirmera ce choix judicieux. Sous la forme de l’hommage implicite, réminiscences, références et clins d’oeil à l’appui, l’ombre de l’ange noir plane sur les deux nouveaux enregistrements du trompettiste italien. Carmen convoque les plus belles pages de l’opéra bien connu de Georges Bizet, un projet ambitieux pour sextette de jazz et orchestre symphonique qui relève plus de la réappropriation (très) personnelle et libre de la partition de Bizet que de la relecture linéaire et servile : l’essai est brillamment transformé. Avec Electric five, la trompette épanouie et toujours aussi lyrique de Rava conduit la marche d’un sextette électrique générateur de surprises et d’émotions de tous les instants. De ces deux disques majeurs d’Enrico Rava jaillit souvent un petit éclat éblouissant d’invention subtile.
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Enrico Rava Carmen (Label Bleu/Harmonia Mundi) Electric five (Soul Note/Dam)
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