En renouant avec les guitares, le gentleman des Libertines retrouve une énergie flamboyante. Critique et écoute.
Depuis ses débuts chez les Libertines, c’est au sein d’une meute que Carl Barât s’épanouit, en privilégiant toujours l’échange d’idées pour composer. Si Dirty Pretty Things, groupe éphémère, réunissait une bande d’amis, le processus fut différent pour The Jackals, qui l’accompagnent aujourd’hui.
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“Après mon album solo, je me suis senti un peu seul. La musique que j’écris doit être partagée. Elle demande une certaine conviction, un investissement dans un esprit de gang.”
C’est pourquoi il a choisi les membres de ce nouveau groupe en faisant passer des auditions à des musiciens inconnus, enthousiastes, pas encore blasés.
Plus de quatre ans après un premier album solo inégal, où il se détournait temporairement des guitares, il revient aux sources sur Let It Reign, armé de mélodies pétillantes.
“Après Dirty Pretty Things, j’ai eu une période de rejet de la guitare. Et puis cet amour est revenu. J’adore cet instrument et c’est avec lui que je peux m’exprimer le mieux. On a une relation harmonieuse tous les deux, même si on se dispute au moins une fois par concert.”
En grande partie produit par Joby J. Ford (guitariste de The Bronx), ce nouvel album est marqué par la fougue abrasive du punk. On ne s’attendait donc pas à y retrouver la plume sophistiquée de Benjamin Biolay sur Glory Days, l’un des sommets rageurs du disque. Si ses dégringolades personnelles (dépression, alcool…) furent discrètes, Carl Barât revient de loin lui aussi. Désormais père de famille, il a épaulé Peter Doherty tout l’hiver en lui rendant visite pendant sa cure de désintoxication en Thaïlande – de quoi déclencher les plus grandes espérances quant au troisième album des Libertines, en pleine préparation.
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