Tour d’horizon de la carrière d’une grande chanteuse soul méconnue, typique du son de Memphis.
La richesse musicale d’une ville comme Memphis continue, quarante ans après son âge d’or, de faire les beaux jours des archivistes de la musique populaire. Fidèle à son habitude, l’excellent label britannique Ace Records rassemble ici une compilation impeccable autour de la carrière de la méconnue Barbara Brown. Issue du gospel, comme la plupart des artistes signées alors sur Stax, Hi ou Goldwax, Barbara Brown effectue ses débuts comme choriste de session, souvent accompagnée par ses sœurs. Elle signe sur Stax en 1966, avant d’enregistrer pour Cadet, MGM, Tower et Atco, pour finalement atterrir sur Sounds of Memphis au début des années 1970, un label ad hoc destiné aux productions soul de la ville, où l’on retrouve également Dan Greer ou Ollie Nightingale.
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La précision de son chant est stupéfiante. Sur des titres comme le désenchanté Can’t Find no Happiness, l’atmosphérique To Know I Can’t Touch ou le sublime I Don’t Want to Have Wait, Barbara & The Browns touchent à la quintessence de la soul, profonde, chargée d’émotions et capable de soulever des montagnes. Elle atteint sans aucun complexe les sommets alors fréquentés par Aretha et une poignée d’autres chanteuses de soul féminine. Superbement chantés et produits, ces différents singles bénéficient également de la présence des meilleurs musiciens locaux, de cuivres sensationnels et de compositions idoines pour décrire l’état de grâce soul de Memphis au cours de la deuxième partie des années 1960.
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