Doux et tordu, expérimental et obsédant, le cinquième album de l’Argentine est une merveille du monde : Juana Molina nous en offre trois morceaux en écoute. Et en aller-simple vers l’aventure.
[attachment id=298]Commençons par une affirmation, fière et éclatante : le cinquième album de Juana Molina est, pour ceux qui ont le courage de l’inconnu et le ciboulot prêt à visiter des terra véritablement incognita, l’une des plus belles et impressionnantes choses entendues cette année. De l’expérimentation intimiste, du folk à puces, le psychédélisme affolant d’une nature transformée par des armées de circuits imprimés. Ses précédents albums étaient des preuves de talent infini ; celui-ci est une preuve de génie, de génie pur.
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Un dia, l’album, ce sont les furies formelles de Camille qui rencontrent la sorcellerie Animal Collective, c’est Sufjan Stevens qui dessine des boucles pour Björk, c’est Tunng qui lance ses petits sorts magiques aux jardins luxuriants des plus amazones des Brésiliens. Un dia, le morceau-titre, c’est une chute obsédante vers l’aventure intérieur. Un songe les bras vers le ciel, dehors dans la pampa ou sur les pieds nus sur Venus, après la récolte et l’ingurgitation de quelques kilos de peyotl. Les étoiles qui chavirent en masse et le corps qui s’enfonce, sous terre ou dans l’éther, collé dans des sucres mélodiques aux motifs étrangement réguliers, emporté par des entrelacs rythmiques et des boucles vocales saisissantes.
L’Argentine nous offre trois des plus beaux morceaux de son album : à découvrir ci-dessous, en aller-simple vers le merveilleux.
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