Pop enjouée.
Album maudit, vertigineux, le Berlin de Lou Reed a poussé certains d’entre nous à la dépendance : une leçon catastrophique de vie distillée dans des mots scandaleux, qui ont fourni à au moins deux groupes leur patronyme. On connaissait les Waterboys, qui doivent leur nom au glaçant The Kids (“I am the water boy, the real game’s not over here…”). On découvre Call Her Alaska, qui ont emprunté leur nom à Caroline Says II (“All her friends call her Alaska… it’s so cold in Alaska…), autre monument désolé de cet album. Les Londoniens, menés par une femme fatale que l’on a connue sous d’autres cieux (sous le nom de Sara Schiralli) sourient beaucoup dans leur pop pareillement enjouée, comme pour conjurer le sort de ce nom maudit. On est loin des carnages de Caroline & Jim dans les films noirs de Berlin et cette chanson, qui évoque l’innocence des Sundays, n’en est que plus que précieuse en cet hiver indien.
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