Pas ici de crooners hardcore, mais une bande de gentils Ecossais qui ont composé avec leurs guitares sèches un premier album de chansons douces et ambitieuses. La gentillesse n’est pas une tare (tout le monde n’a pas la chance de naître avec une seringue dans le bras), elle a aussi, des Everly Brothers à Paddy […]
Pas ici de crooners hardcore, mais une bande de gentils Ecossais qui ont composé avec leurs guitares sèches un premier album de chansons douces et ambitieuses. La gentillesse n’est pas une tare (tout le monde n’a pas la chance de naître avec une seringue dans le bras), elle a aussi, des Everly Brothers à Paddy McAloon, ses lettres de noblesse dans l’histoire de la pop. Mais du jeune homme sensible à la tête à claques, il n’y a qu’un pas. Les Trash Can Sinatras touchent là de très près le syndrome Aztec Camera (évident dans les intonations du chanteur Frank Read), capable de vibrantes décharges d’émotion (souvenons-nous de Oblivious ou de Orchid girl) comme du plus mielleux des larmoiements. Si une demi-douzaine de chansons chatoient ici des arpèges dignes du meilleur Johnny Marr accompagnant un Roddy Frame vitaminé et inspiré (Obscurity knocks, Only tongue can tell), presque autant de titres se cloisonnent dans les harmonies soigneuses d’une crédibilité romantique, équivalent musical aux photos de David Hamilton. De belles envolées mais attention au sucre.
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Archives du n°25 (sept.90)
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