C’est, sur le papier rugueux et austère du livret, un projet à faire frémir, l’une des plus fines équipes recrutables dans le tout-New York bruito-rigolo : soit Miho Hatori et Yuka Honda les deux espiègles trafiqueuses de sons au sein de Cibo Matto , un batteur chipé au Jon Spencer Blues Explosion, un guitariste […]
C’est, sur le papier rugueux et austère du livret, un projet à faire frémir, l’une des plus fines équipes recrutables dans le tout-New York bruito-rigolo : soit Miho Hatori et Yuka Honda les deux espiègles trafiqueuses de sons au sein de Cibo Matto , un batteur chipé au Jon Spencer Blues Explosion, un guitariste tout pétard contre la méthode à Dadi et un bassiste qui ferait passer Sid Vicious pour un virtuose. Le problème, c’est que cette grosse vanne de fin de soirée imbibée dans l’East Village, hyper-comique sur le moment, se soit trouvée un prolongement, quelques jours plus tard, en studio et à jeun, cette fois. Et là, plus question de se dilater la rate aux bonnes plaisanteries envisagées en cette nuit fatale où Butter 08 prit forme du genre « Et si on mariait Yoko Ono et Sonic Youth ? », « Pourquoi pas Captain Beefheart et Françoise Hardy ? » ou « Le top, ça ne serait pas de croiser Minor Threat avec Nancy Sinatra ? » Le comité de vigilance génétique aurait dû empêcher d’aussi monstrueux accouplements.
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