On connaissait les Suisses pour leur sens de la mesure lorsqu’il s’agit de faire tinter les carillons. Il aura fallu attendre BellWald et son Bricoloisirs vol. 1 pour savoir que sur les bords du Léman, on sait aussi faire chanter les caisses à outils. Pas n’importe quels outils : si la réalisation de la pochette […]
On connaissait les Suisses pour leur sens de la mesure lorsqu’il s’agit de faire tinter les carillons. Il aura fallu attendre BellWald et son Bricoloisirs vol. 1 pour savoir que sur les bords du Léman, on sait aussi faire chanter les caisses à outils. Pas n’importe quels outils : si la réalisation de la pochette semble effectivement avoir été confiée aux stylistes les plus en vue au rayon petite quincaillerie chez Castorama sachet plastique, carton agrafé, livret en fiche technique, autocollants fournis pour des heures et des heures de découpage frénétique , le minuscule atelier musical d’Antoine Bell et de Pierre Wald tient plus du coffre à jouer sur et avec les mots que de l’arrière-boutique d’un revendeur Black & Decker. A mi-chemin entre Jean Bart, fer de lance du mouvement helvète underground, (instrumentation dépouillée et échantillonnages bon marché) et Dominique A (pour l’humour désenchanté et cet amour du verbe qui jamais ne tourne vice), BellWald réinvente avec bonheur le concept-album en faisant de Bricoloisirs vol. 1 une charade. Mais une charade suisse, où « mon tout », ici livré avec la liste des chansons (dans l’ordre : Tout, Va, Très, Bien, Ma Dame, La Mare, Quizz), est connu à l’avance : un véritable cauchemar pour Julien Lepers.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}