Née dans les townships de Cape Town, Brenda Fassie va devenir une immense icône dans l’Afrique du Sud de l’apartheid. La “Première pop star du pays”, dit-on. Une star noire dans une société raciste, et une voix porteuse d’espoir dans un pays déchiré. Retour sur son parcours dans le podcast “Pionnières”.
La vie de Brenda Fassie est intimement liée à celle de son pays. Elle naît en 1964 dans le township de Langa, à Cape Town, en Afrique du Sud. Elle est la neuvième enfant d’une famille pauvre et se voit nommée en hommage à la chanteuse américaine Brenda Lee. Il faut croire que la musique l’appelle déjà.
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Dès l’adolescence, Brenda Fassie monte son premier groupe, The Tiny Tots, et vend ses performances aux touristes qui visitent le quartier. À 16 ans, elle file vers Soweto, le township de Johanesbourg pour se lancer dans la musique. Le succès ne se fera pas attendre. En 1983, à 19 ans, avec son groupe Brenda & The Big Dudes, elle sort l’album Weekend Special. Le titre éponyme est un immense succès.
C’est le début d’un chemin qui mènera Brenda vers le statut de popstar. On dit souvent qu’elle a été la première popstar d’Afrique du Sud. Très vite, elle écope du surnom “Madonna des townships”, qu’elle n’aimera jamais, lui préférant “Black Brenda”, qui rappelle son engagement auprès de sa communauté.
En 1990, lorsque Mandela se présentera comme l’échappatoire pour une Afrique du Sud déchirée, alors que le mouvement anti-apartheid, les massacres et les violences policières contre la population noire ont mené le pays au bord de la guerre civile, la voix de Brenda Fassie sera la bande-son d’un espoir, notamment avec son titre Black President.
Dans Pionnières, podcast de Radio Nova sur les femmes qui ont écrit l’histoire de la musique, Clémentine Spiler a retracé, en musique, la vie de cette icône sud africaine, une écorchée vive, tragiquement disparue en 2004.
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