Des furieux de Detroit jouent du prog-rock-punk-funk dans leur garage.
Sur ce disque pourrait figurer le sticker “Produit par Dan Auerbach des Black Keys”. Un gage de qualité que ne dément point le deuxième album de SSM. Ce trio est issu de la scène garage de Detroit. Mais, comme les Black Keys, SSM cherche toujours à défricher de nouveaux territoires musicaux, à tenter de nouvelles expériences. SSM (pour Shettler, Szymanski et Morris, leurs noms) est un des rares groupes à oser le jumelage entre garage, prog-rock, electro et punk-funk.
Le garage de SSM est en vrai un parking à soucoupes volantes, dont les pilotes sont partis danser. Dans SSM, il y a des guitares fuzz et des chansons carrées, mais aussi des claviers rétrofuturistes, un appétit pour les jerks électroniques, des tirlouits et des bips-bips, des chansons qui ont confondu la piste de danse
et la piste de décollage (dont l’ultragroovy Underground, qui ferait un tube chez un groupe cautionné par la hype). SSM sonne comme un groupe de bar, mais c’est le bar de l’Enterprise, avec dance-floor ouvert sur la voie lactée.