Blondie et Motörhead ont eu une fille, tombée dans une barrique de Jack.
Du haut de sa petite vingtaine d’années, rien n’effraie Jemina. Ni s’affranchir de son ancien gang, les turbulents Be Your Own Pet, ni s’offirir sur ce premier album solo la présence d’Iggy Pop ou de Dave Sitek de TV On The Radio, ni s’incruster dans Gossip Girl pour y reprendre Sheena Is a Punk Rocker des Ramones avec son patron Thuston Moore (également contributeur au disque).
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Si, derrière la dégaine de rollergirl vintage de la pochette et quelques titres très 80’s (I Hate People, Nashville Shores) voire discoïde (Ecstatic Appeal), la gamine vend Blondie, c’est pour mieux tataner la gueule avec un garage-punk de camionneur tendance Motörhead.
C’est dans les pièces alliant le mieux puissance et fragilité, mélancolie et rugosité, quand la guitare vagabonde comme un chien errant et que les fûts explosent comme des moteurs V12, que Jemina s’en sort le mieux (Retrograde, Undesirable). Ressortissante du Tennessee, Jemina touille avec tout autant d’adresse et de nuance le miel et le cambouis, liant le tout de grandes lampées de Jack Daniels.
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