A l’origine, The Silver Mount Zion (cf le premier album He has left us alone publié l’an passé) se voulait comme une version expurgée de Godspeed You Black Emperor! autour du guitariste Efrim et de deux autres Emperors. Ils sont désormais six aux commandes de ce second album (un violoncelle, un second violon et une […]
A l’origine, The Silver Mount Zion (cf le premier album He has left us alone publié l’an passé) se voulait comme une version expurgée de Godspeed You Black Emperor! autour du guitariste Efrim et de deux autres Emperors. Ils sont désormais six aux commandes de ce second album (un violoncelle, un second violon et une guitare supplémentaires auxquels s’ajoutent des invités : section de cuivres, piaillements d’oiseaux ) et à l’échafaudage d’une musique qui a gagné en densité dramatique ce qu’elle a perdu en épure. Born into trouble , que ses auteurs tentent de dépister en évoquant des « symphonies inquiètes », est une nouvelle tentative d’illustration expressionniste d’un climat industriel de fin des temps. The Silver Mount Zion s’attelle à creuser profond dans la matière brute de sa pâte sonore de façon à faire s’embrasser (et d’embraser) des musiques qui n’avaient jusqu’ici dialogué qu’à distance. L’exacte première moitié du disque (trois morceaux et demi) ne dépareillerait pas sur le chic et distancié catalogue de musique contemporaine ECM, tandis qu’au milieu du quatrième morceau s’amorce un virage en épingle où guitares et voix pénètrent dans le champ, entraînent la suite du disque sur une espèce de piste accidentée où Neil Young, My Bloody Valentine et Sparklehorse s’emballent vers un sprint final époustouflant.
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