M.I.A revient avec un hit et refait de la musique un véritable instrument politique.
M.I.A vient de sortir son clip pour Borders, qu’elle a également réalisé. Loin des gaudrioles d’une Miley Cyrus, la chanteuse s’attaque une nouvelle fois à un sujet sensible: l’immigration et la situation des réfugiés aux portes de l’Europe.
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Les migrants montent sur les grillages, tentent de braver les barbelés, se retrouvent sur des radeaux… Parmi eux, M.I.A scande ses paroles avec insistance et sévérité. Dans ses paroles, M.I.A met surtout l’accent sur la situation absurde de ces gens qui n’ont d’autres choix que de fuir.
« La politique / Qu’est-ce que c’est que ce délire ? / La police qui tire / Qu’est-ce que c’est que ce délire ? / Les identités / Qu’est-ce que c’est que ce délire ? / Les gens brisés / Qu’est-ce que c’est que ce délire ? / Les gens sur des bateaux / Qu’est-ce que c’est que ce délire ? »
Entre deux plans, on la voit également porter un étrange maillot de football aux couleurs du Paris Saint-Germain. Le sponsor Fly Emirates, devient Fly Pirates (Pirates de l’air, NDLR), une critique incisive de la banque nationale du Quatar (initiales QNB sur la manche, NDLR). En effet, une vidéo relayée il y a quelques mois par le Huffington Post estampillée « honest trailer » dénonçait les préparatifs de la Coupe du Monde 2022 au Qatar, durant lesquels plus de 1200 travailleurs immigrés périssaient sur les chantiers.
En définitive, M.I.A vient ici utiliser la musique comme un instrument politique. En août 2014, Didier Lestrade (ancien chroniqueur techno et electro pour Libération, NDLR) déclarait dans les pages de Usbek & Rica que « la musique ne serait plus jamais le vecteur du changement social ». M.I.A ne semble pas de cet avis.
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