Aux soeurs Deal, on n’a jamais su dire non. Sans doute à cause de l’après-Pixies, histoire de prolonger coûte que coûte une ligne de vie prématurément écourtée. Sans doute aussi à cause du charme de la paire de brunes (Kim et Kelley) : dire oui à l’une (l’espèce de garçonne), c’était forcément dire oui à […]
Aux soeurs Deal, on n’a jamais su dire non. Sans doute à cause de l’après-Pixies, histoire de prolonger coûte que coûte une ligne de vie prématurément écourtée. Sans doute aussi à cause du charme de la paire de brunes (Kim et Kelley) : dire oui à l’une (l’espèce de garçonne), c’était forcément dire oui à l’autre (l’espiègle très space). Kim aura ainsi dealé les Breeders contre les Amps. Kelley aura dealé que dalle contre The Kelley Deal 6000. Et à chaque fois, neuneu, on aura accepté. Car au pire, même coupée avec du gros rustaud de l’Ohio (le Future boy avec son petit air méchant, la Confidence girl insupportable), la marchandise est restée consommable. En somme, l’après-Pixies n’aura été que de l’à-peu-près toujours plein d’attrait (le Brilio hunt tout en boule, le très hawaiien Where did the hame team go, le Scary redoutable sous ses faux airs de doigts-de-pied-en-éventail, le super-toqué et super-drôle Stripper : « Je veux être une strip-teaseuse/Une foule encourageante en redemandera/Et je dirai non : pas un autre rappel/Je sourirai et ferai mes tendres adieux/O tra la la » formidable). C’est pour ça qu’on a toujours dit oui et il n’y a aucune raison pour que ça change, alors autant s’y accoutumer tout de suite. Sauf si, au fil des coupes claires, l’escroc finit par lasser l’accro. Ou si, après Boom! boom! boom!, il y a badaboum.