Mercredi 24 janvier, Will Oldham, alias Bonnie Prince Billy donnait un concert gratuit à Paris, en plein après-midi, devant les rangs serrés de ses fans parisiens. Compte-rendu d’un concert funambule et solo.
Mercredi 24 janvier, Will Oldham, de passage à Paris, se produisait en solo, dans les locaux du magasin Gibert, section musique. Devant un parterre rempli à craquer, composé de fans et de quelques curieux, le chanteur, plus connu ces jours-ci sous le pseudo de Bonnie Prince Billy, a joué pendant plus d’une heure, entre 17h30 et 18h30, armé de sa seule guitare électrique.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Derrière sa nouvelle barbe foisonnante, Bonnie Prince a puisé ses chansons dans tout son répertoire : depuis ses premières compositions, datant de l’époque des Palace Brothers (Ohio River Boat Song, et une poignée de morceaux de l’album Days in the wake), jusqu’aux toutes dernières compositions. On a pu ainsi entendre des versions poignantes des morceaux de son précédent album (I see a darkness) et quelques nouvelles perles, dont May it always be, extrait de son prochain disque Ease down the road.
Sans oublier quelques morceaux rares (One with the birds) et une reprise magistrale de Bill Withers(Same love that makes me laugh makes me cry).
Le public, attentif et médusé, matait ce grand échalas blond, chanter ses romances et ses lubies, au parfum d’arrière-pays sudiste. On voyait ça et là, des lèvres bougeant à l’unisson, accompagnant silencieusement le chant de Bonnie Prince, qui se mêlait aux sonneries de téléphones, d’alarmes et aux klaxons des voitures du boulevard St Michel. Après la fin de son set, l’ex-frère Palace est revenu sous des applaudissements nourris et enthousiastes : en guise de rappel, trois morceaux, dont un premier chanté a cappella.
Pour finir, une version presque apaisée de Riding, pierre angulaire et incestueuse du premier album de Palace Brothers. Une fois le tour de chant terminé, Bonnie Prince a eu un peu de mal à quitter le magasin : une séance improvisée d’autographes lui a barré la route. Une question demeure : de quel nom signe-t-il ?
Dernière précision : une heure avant son concert, on rencontrait Bonnie Prince dans sa chambre d’hôtel. L’entretien, filmé, sera visible très vite sur lesinrocks.com.
{"type":"Banniere-Basse"}