A un moment crucial, à la jointure des sixties et des seventies, les bongos cubains se sont invités dans la soul music, notamment grâce à Curtis Mayfield, et dès lors rien ne fut plus jamais comme avant. On doit à ces peaux tendues comme des croupes et aux mains expertes qui les ont caressées, à […]
A un moment crucial, à la jointure des sixties et des seventies, les bongos cubains se sont invités dans la soul music, notamment grâce à Curtis Mayfield, et dès lors rien ne fut plus jamais comme avant. On doit à ces peaux tendues comme des croupes et aux mains expertes qui les ont caressées, à leurs morsures par les guitares wah wah, tout ou presque du son funky de la Blaxploitation. En 72, un certain Mickael Viner ? directeur artistique à la MGM ? signe la BO de The Thing with Two Heads et forme pour l’occasion The Incredible Bongo Band, groupe de studio éruptif qui débordera, deux albums durant, le cadre de la simple illustration pour s’émanciper en redoutable centrifugeuse à groove. Leur hit single, une relecture tonitruante du Apache des Shadows, est devenu au fil du temps, de Sugarhill Gang à Massive, des Beastie Boys à Missy Elliot, l’un des morceaux les plus samplés au monde ? et l’hymne de la Big Beat Boutique. On le retrouve, rutilant comme jamais, en ouverture de cette anthologie qui regroupe les deux albums publiés par le groupe ainsi qu’une brassée de remixes. Et derrière Apache, c’est une chevauchée fantastique qui déboule, mêlant pulsion africaine, rock psychédélique, surf music, cosmic funk et bien d’autres chimies bâtardes hautement inflammables. Déconseillé aux cardiaques.
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