L’année dernière, Herbert ? sous son pseudonyme favori, Doctor Rockit ? signait lui-même sa propre libération sans conditions avec l’album Indoor fireworks, patchwork et matrice de toutes ses envies futures, de la musique de film à la chanson à textes. Maintenant affranchi de toute limitation de format, il expose sa démarche avec aplomb sur Bodily […]
L’année dernière, Herbert ? sous son pseudonyme favori, Doctor Rockit ? signait lui-même sa propre libération sans conditions avec l’album Indoor fireworks, patchwork et matrice de toutes ses envies futures, de la musique de film à la chanson à textes. Maintenant affranchi de toute limitation de format, il expose sa démarche avec aplomb sur Bodily functions, qui démontre combien sa revigorante entreprise est légitime. En bonne place sur sa liste d’engagements sonores figure l’interdiction de sampler la musique d’autrui, ce genre d’auto-restrictions qui ressemblerait, aux yeux de ses collègues, à un impossible défi. Pour cet artiste exigeant, ce réglement tout personnel représente un garde-fou nécessaire à la bonne conservation de sa précieuse spécificité. Partisan de collages cérébraux, il réussit l’exploit de conférer à ceux-ci assez de sensualité pour que le message apparaisse une fois le point de non-retour de la séduction dépassé, lorsque l’étreinte est devenue trop intense pour qu’une reculade de l’auditeur ne soit encore possible. Visant à la fois la tête et les jambes, Bodily functions est un album qui prend littéralement aux tripes. Ici, le corps devient instrument et matière première, fournissant non seulement le squelette rythmique mais parfois épiderme et chair.
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