Avec Damon Albarn, retour glorieux d’une légende (sur)vivante de la soul. Critique et écoute.
Légende égarée de la soul, il est le chaînon historique unissant Sam Cooke (il fut son guitariste), Jimi Hendrix (il fut son ami), les Stones (ils ont repris son It’s All Over Now), mais aussi Sly Stone et Janis Joplin. Mais Bobby Womack ne signifie hélas plus grand-chose pour la jeune génération, même si son nom a furtivement refait surface grâce à Tarantino (le phénoménal Across 110th Street au générique de Jackie Brown). Il a donc fallu ce mélange d’opportunisme et de gratitude quasi filiale caractérisant ce diable de Damon Albarn pour rattraper un Womack au bord du précipice, sans contrat, toxicomane, luttant contre le cancer.
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Après deux apparitions vocales plus que convaincantes sur le Plastic Beach des Gorillaz, Albarn fait glisser la voix bouleversante, miraculeusement préservée, du vieux soulman sur un lac gelé de nappes synthétiques et de beats électroniques. Il y inclut deux magnifiques duos, Dayglo Reflection avec la sensuellement sépulcrale Lana Del Rey, et Nothing Can Save Ya avec l’envoûtante Malienne Fatou Diawara, pour un disque qui rend justice à l’un des derniers géants de la soul.
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