En décembre 2020, le chanteur américain avait déjà revendu tous ses droits d’auteur à Universal pour une somme estimée entre 300 et 400 millions de dollars.
Dans un communiqué publié le 24 janvier sur leur site officiel, Sony Music Entertainment a annoncé le rachat de l’intégralité des droits d’enregistrement de Bob Dylan. Conclu en juillet dernier, l’accord couvre les soixante années de carrière de l’icône folk, soit près de 600 morceaux dont les célébrissimes Blowin’ in the Wind, Like a Rolling Stone ou encore Hurricane.
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Le deal inclut également Rough and Rowdy Ways, son dernier disque paru en 2020, et des futures sorties telles que des rééditions. D’après Billboard et Variety, la transaction s’élève au montant colossal de 200 millions de dollars.
Il y deux ans, pour une somme faramineuse estimée entre 300 et 400 millions de dollars, Universal avait racheté les droits d’auteur de la légende du folk. Cela signifie que la major touche désormais des revenus sur la diffusion de ses morceaux (à la radio, dans des films, des pubs ou en streaming).
Quant à la maison concurrente, Sony, elle récupère les droits d’enregistrement de Dylan, à savoir les droits de reproduction et de distribution. Elle gère donc les rééditions d’albums. D’ailleurs, dans son communiqué, la deuxième maison de disque mondiale rappelle que le chanteur américain a signé chez Columbia, l’une de ses filiales, dès le début de sa carrière en 1961.
Fatigué d’être une rockstar ?
Ce bon vieux Bob Dylan est loin d’être le seul vétéran du rock à surfer sur cette tendance. Début janvier, les héritiers de David Bowie ont revendu l’intégralité de son catalogue à Warner tandis qu’en décembre 2021, c’était au tour de Bruce Springsteen de larguer son répertoire chez Sony. Fatigué d’être une rockstar ?
Dans une interview donnée aux Inrockuptibles au moment du rachat du catalogue de Bob Dylan par Universal (vous suivez ?) en décembre 2020, Guillaume Heintzmann, cofondateur du label et de la société d’édition musicale Alter K, expliquait que les majors sortaient gagnantes de ces marchés. Certes, elles acquièrent des catalogues de stars pour des sommes titanesques, mais ces répertoires indémodables sont diffusés en permanence et leur rapportent donc des revenus sur le long terme.
Au moment où Springsteen revendait les droits des quelques 300 chansons qui jalonnent sa carrière, Rolling Stone soulignait également la responsabilité de la crise sanitaire dans ces deals de grande ampleur. Privé·es de leur principale source de revenus, à savoir les concerts, les artistes se tournent plus facilement vers la vente de leurs droits aux maisons de disques les plus puissantes.
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