Où l’on apprend par déduction, grâce au titre Englar alheimsins (Angels of the universe en islandais), que le Englar du mirifique Sven-G-Englar de Sigur Rós signifiait « Ange ». Ange, comme cet ovni voltigeur et assexué qu’évoque constamment la voix du chanteur Jónsi. Et effectivement, dans cette musique complice des silences, des anges passent. On les retrouve […]
Où l’on apprend par déduction, grâce au titre Englar alheimsins (Angels of the universe en islandais), que le Englar du mirifique Sven-G-Englar de Sigur Rós signifiait « Ange ». Ange, comme cet ovni voltigeur et assexué qu’évoque constamment la voix du chanteur Jónsi. Et effectivement, dans cette musique complice des silences, des anges passent. On les retrouve dans le ciel orageux qui orne la pochette de cette BO écrite principalement par Hilmar Örn Hilmarsson, compositeur néo-classique islandais suffisamment déréglé pour avoir déjà été repéré chez Psychic TV ou dans le sillage des Sugarcubes. Avant que Sigur Rós n’entre en action, Hilmar arpente seul, avec une guitare cryogénisée et des cordes raides, un cercle polaire déjà colonisé par le polonais Gorecki ou l’Estonien Arvo Pärt. Pour remonter la température, Sigur Rós offre ici sa chanson la plus poignante : Dánarfregnir og jaroarfarir, relecture glaçante de la musique qui, chaque matin, lance en grandes pompes (funèbres) la rubrique nécrologique sur la radio islandaise. L’autre chanson offerte par le groupe à leur compatriote réalisateur Fridrik Fiór Fridriksson est le monstrueux Bíum bíum bambaló, reprise démesurée d’une comptine toujours sussurrée aux oreilles des bambins islandais.
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