Après avoir fait ses classes à la fin des années 40 dans des orchestres de rythm’n’blues, puis imposé son style viril hérité du grand Coleman Hawkins auprès des hérauts flamboyants du be-bop (de Bud Powell à Miles Davis), Sonny Rollins devient très rapidement, dès la première moitié des années 50, le saxophoniste emblématique du hard-bop […]
Après avoir fait ses classes à la fin des années 40 dans des orchestres de rythm’n’blues, puis imposé son style viril hérité du grand Coleman Hawkins auprès des hérauts flamboyants du be-bop (de Bud Powell à Miles Davis), Sonny Rollins devient très rapidement, dès la première moitié des années 50, le saxophoniste emblématique du hard-bop naissant. Une sonorité volumineuse, puissante, ancrée dans le blues ; un phrasé sophistiqué et tourmenté dans l’esprit des divagations géniales de Charlie Parker et néanmoins magnifiquement charpenté et équilibré – Rollins synthétise toutes les qualités de ces musiciens bien décidés à poursuivre la révolution bop dans une relation renouvelée à la tradition afro-américaine. Ce disque enregistré avec l’immense Thelonious Monk au piano, est un parfait exemple de l’intensité émotionnelle avec laquelle Rollins bousculait alors les formes les plus classiques du jazz de son temps.