C’est sur scène que les Belges Ghinzu ont tranquillement fabriqué leur réputation de groupe nucléaire, dans la sueur de l’effort qu’ils ont appris à gérer leur inépuisable énergie. Un apprentissage clairement mis en pratique sur Blow, taillé pour le grand spectacle : comme un bon gros blockbuster hollywoodien, l’album, qui s’appuie sur une superproduction et […]
C’est sur scène que les Belges Ghinzu ont tranquillement fabriqué leur réputation de groupe nucléaire, dans la sueur de l’effort qu’ils ont appris à gérer leur inépuisable énergie. Un apprentissage clairement mis en pratique sur Blow, taillé pour le grand spectacle : comme un bon gros blockbuster hollywoodien, l’album, qui s’appuie sur une superproduction et des effets spéciaux ravageurs, sait tirer les bonnes ficelles au bon moment. De puissantes mélodies portent ces morceaux fulgurants, mais il s’agit toujours ici d’une pop à épines, tout en angles aigus, la pop d’un bulldog aux mâchoires serrées par lœurgence. Du Muse à taille humaine, du Radiohead bloqué sur The Bends, du Coldplay hautement bodybuildé.
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Blow est une longue montagne belgo russe, pleine de hauts, de chutes abyssales et de bas : les sensations fortes, vertigineuses, tendent parfois vers le nauséeux quand les guitares confondent rage folle et précipitation ( Til You Faint). Mais leur lyrisme dandy et urgent ne souffre finalement qu’assez rarement de l’excès. Car quelques morceaux brillants aux tapages moins outranciers (la magnifique ouverture Blow, Do You Read Me, la très Deus High Voltage Queen, 21st Century Crooners?) et la belle attitude crâneuse du groupe donnent à Blow un éclat indiscutable.
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